Stratégie de la Résistance palestinienne :Un coup de maitre face à l’arrogance sioniste

Lors d’une émission sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Mourad Preure, enseignant en stratégie et géopolitique à l’université d’Alger, a analysé les événements du 7 octobre 2023, marquant le premier anniversaire du « Déluge Al-Aqsa ».
Il a qualifié cette opération d’« acte de génie stratégique » de la part de la Résistance palestinienne, qui, face à une faiblesse sur le terrain des opérations, a su déplacer le conflit dans un cadre virtuel où elle détient un avantage, notamment dans le domaine de la communication et des opinions publiques.M. Preure a souligné que la situation de la cause palestinienne, exacerbée par l’arrogance de l’ennemi sioniste et le silence complice de l’Occident, a conduit les Palestiniens à allumer une mèche, bien conscients des conséquences potentielles sur la région. « Dans ce contexte, les Palestiniens ont atteint leurs objectifs, tandis que le gouvernement génocidaire sioniste a échoué à réaliser les siens dans une guerre asymétrique », a-t-il affirmé. L’enseignant a rappelé que les accords d’Abraham avaient mis la question palestinienne à l’arrière-plan, risquant de l’oublier complètement.
Il a décrit l’action du 7 octobre comme « héroïque » et porteuse d’espoir, ayant permis d’alerter la communauté internationale sur ce déni de droit.D’un point de vue militaire, M. Preure a qualifié cette action de « coup de maître » dans le cadre d’une guerre asymétrique, où les plus faibles n’aspirent pas à conquérir des territoires, mais visent à frapper le système de l’adversaire.
Il a fait une analogie avec le Front de Libération Nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance algérienne, qui avait réussi à ébranler le système colonial français. « L’acte de bravoure de la Résistance palestinienne est une réussite en soi », a-t-il déclaré, soulignant qu’elle a réussi à provoquer un échec pour l’entité sioniste et à amener certaines capitales occidentales à revoir leur position, avec des pays comme l’Espagne, la Suède, la Norvège et l’Irlande allant jusqu’à reconnaître l’État de Palestine.M. Preure a noté que l’événement du 7 octobre 2023 est exceptionnel, rappelant qu’en 2006, l’entité sioniste avait déjà subi une défaite au Liban, malgré sa réputation de force invincible. « Les Palestiniens ne l’ont pas seulement défiée, mais l’ont ridiculisée », a-t-il ajouté, faisant allusion à la capture de prisonniers de guerre par la Résistance.
Tout en déplorant le nombre de martyrs à Gaza et au Liban, M. Preure a affirmé qu’il fallait un tel sacrifice pour faire entendre la cause palestinienne, en faisant le parallèle avec les 1,5 million de martyrs algériens tombés pour l’indépendance depuis les batailles de Staoueli en 1830. « Il fallait payer le prix du sang »,
a-t-il insisté. Interrogé sur l’épilogue de cette guerre, M. Preure a souligné la complexité de la situation actuelle, marquée par des variables chaotiques. Il a mis en garde contre la manière dont la politique américaine pourrait influencer la situation, notant que tant les candidats Donald Trump que Kamala Harris ne manqueraient pas de répondre aux demandes de l’entité sioniste, renforçant ainsi son escalade au Liban. Enfin, M. Preure a pointé du doigt les limites du droit international tel qu’établi après la Seconde Guerre mondiale, soutenant qu’il fonctionne toujours en fonction des rapports de force. Il a conclu en appelant à des réformes dans les institutions internationales, telles que l’ONU et le Conseil de sécurité, qui sont devenues obsolètes face aux réalités contemporaines .

Malik.M.

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