Après de longues années d’attente, de revendications et de protestations, le statut particulier des fonctionnaires du secteur de l’éducation nationale a été adopté par le Conseil des ministres, avant-hier.
En approuvant le texte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a félicité la corporation éducative à l’occasion de l’achèvement de l’élaboration de cette loi tant attendue, conformément à son engagement à préserver le prestige scientifique et social de cette corporation, étant considérée comme l’âme de la société et la première soupape de sécurité pour l’avenir de la nation.
Il a également salué l’entente et la responsabilité ayant prévalu entre les deux parties prenantes à l’élaboration du statut particulier, souhaitant voir les enseignants et professeurs bénéficier, à travers ce statut, de l’attention escomptée. Il a instruit le Gouvernement à l’effet d’adopter des mesures supplémentaires concernant la retraite des enseignants, prenant en compte la spécificité de cette noble profession et les difficultés liées à son exercice, ces mesures devant être détaillées à travers un décret exécutif. Le conseil des ministres n’a pas donné les détails du texte. C’est le ministère de l’Education nationale qui, dans un communiqué, livré ce que prévoit le statut. Le ministère a d’abord affirmé que le texte aura un « impact positif sur la situation professionnelle et sociale » du secteur.
Il a souligné que le statut particulier et le régime indemnitaire « sont le fruit d’un travail continu auquel ont participé les organisations syndicales accréditées auprès du secteur, outre l’adoption des observations et avis consignés lors des récentes réunions consultatives bilatérales avec certaines organisations syndicales, qui ont permis à celles qui n’ont pas participé aux réunions de la commission spéciale d’exprimer leur point de vue et ce qu’elles attendent de ce projet ».
Selon le ministère, le projet de loi comprend plusieurs points, notamment : la préservation des acquis positifs contenus dans le texte actuel, notamment son inclusivité pour toutes les catégories, la définition des missions de base de tous les grades, la soumission de l’attribution des tâches pédagogiques et éducatives au personnel de l’éducation aux critères de spécialisation, de mérite et de compétitivité, l’amélioration de la classification des grades de base tout en bénéficiant de dispositions transitoires pour l’intégration dans les grades supérieurs, la création du grade d' »enseignant distingué » dans le parcours professionnel du personnel de l’éducation et la valorisation des certificats dans la promotion et l’intégration dans le parcours professionnel du personnel de l’éducation.
Le projet prévoit également « l’aménagement des passerelles et des voies de promotion » avec la possibilité pour les personnels de l’éducation de bénéficier de l’aménagement du volume horaire pour préparer une qualification scientifique dans le domaine de la spécialisation, et « la possibilité pour les personnels de l’éducation de bénéficier de l’occupation des postes structurels supérieurs dans l’administration centrale, les services déconcentrés et les établissements publics sous la tutelle correspondant à leurs missions », ainsi que « la possibilité de bénéficier d’un recul de 3 à 5 ans de l’âge de référence de la retraite.
Farid B.