Apeine sorti d’une élection présidentielle qu’il a perdue, le Mouvement de la société pour la paix (MP), se projette déjà dans la prochaine compétition pour la magistrature suprême de 2029.
Le Conseil consultatif (Majliss echoura) du parti islamiste réuni ce weekend au village des artistes à Zéralda, a estimé que « la participation réussie aux présidentielles (du 7 septembre), constitue un pas vers l’ouverture de nouveaux horizons politiques, sur le plan interne et externe, à même d’améliorer le rendement politique du MSP, appelé à jouer les premiers rôles aux prochaines échéances ».
Pour rappel, le candidat du MSP, son président Abdelaali Hassani Chérif a fini 2e aux résultats définitifs des élections, mais avec 904.642 voix, soit 9,56%, loin derrière le président réélu Abdelmadjid Tebboune qui a remporté le course avec près de 8 millions de voix, soit 80,30% des suffrages. Seulement, pour une telle expérience, le MSP s’estime déjà gagnant. Partant, le Conseil consultatif a appelé à « transformer le programme »Forsa » (opportunité) en un projet politique qui promeut le développement et la réforme du pays, en l’adoptant comme document de base dans le discours politique, les programmes de formation, les programmes électoraux locaux, et en le reproduisant plus enrichi et concentré en prévision des élections présidentielles de 2029 ».
Voilà donc, la messe est dite : le MSP a les yeux braqués sur la présidentielle qui se déroulera dans 5 ans. Sans évoquer les élections locales et législatives qui se dérouleront d’ici là dont il participera, sans aucun doute, le parti de Hassani Chérif semble avoir pris de la confiance pour prétendre préparer la course de la magistrature suprême du pays dès maintenant. Reste à savoir s’il gardera le même candidat ou, optera-t-il pour une alternative au président du parti ? Quoi qu’il en soit, en attendant, le MSP estime « urgente une profonde réforme politique et juridique, notamment pour les lois qui régissent la vie politique comme le Code électoral, les lois sur la commune et la wilaya, outre la révision du texte qui encadre le travail de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avec une vision consensuelle qui puisse redonner de la crédibilité au processus électoral ». Par ailleurs, le parti a appelé le pouvoir et l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, « à faire une lecture objective et consciente de l’abstention populaire croissante, lors des élections, pour en connaître les raisons et proposer les moyens à même de remédier à ce phénomène qui menace le présent et l’avenir du pays ».
Malik.M.