Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé, ce lundi, un appel urgent concernant la situation catastrophique à Ghaza. Selon l’organisation, 2,2 millions de personnes ont toujours un besoin pressant d’aide humanitaire après onze mois d’une guerre que l’on qualifie de génocidaire, menée par l’armée sioniste. Dans un communiqué diffusé sur la plateforme « X » (anciennement Twitter), le PAM a souligné la gravité de la situation en déclarant : « Après 11 mois de guerre à Ghaza, 2,2 millions de personnes ont toujours un besoin urgent de nourriture, d’aide et de moyens de subsistance ».
Cette déclaration fait écho à l’aggravation de la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, où l’accès aux biens de première nécessité reste extrêmement limité.Malgré l’engagement indéfectible du Programme alimentaire mondial à fournir une assistance vitale, les récents ordres d’évacuation imposés par les autorités militaires sionistes entravent les efforts des équipes humanitaires.
Alors que les besoins humanitaires augmentent, la capacité d’intervention du PAM se trouve réduite par les contraintes sécuritaires et logistiques sur le terrain.Le PAM a également réitéré la nécessité d’un cessez-le-feu à Ghaza afin de permettre la reprise des opérations humanitaires et de soulager la population civile qui fait face à une crise sans précédent.
L’organisation onusienne a été contrainte de suspendre ses activités dans la bande de Ghaza depuis la soirée du 27 août, après qu’un de ses véhicules a été pris pour cible lors d’un bombardement de l’armée sioniste. Cet incident a entraîné une suspension immédiate des opérations humanitaires jusqu’à nouvel ordre.Depuis plusieurs mois, l’armée israélienne a multiplié les ordres d’évacuation forcée dans de vastes zones de Ghaza, exacerbant la situation des populations locales.
Le 20 août, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, a exprimé son inquiétude face à ces évacuations massives, soulignant le danger qu’elles représentent pour les habitants et les déplacés internes.
Les données des Nations Unies montrent que 90% des résidents de Ghaza ont été forcés de fuir leurs domiciles en raison des attaques continues de l’armée d’occupation. Le 21 août, le bureau des médias de Ghaza a rapporté que l’armée israélienne a regroupé environ 1,7 million de Palestiniens déplacés dans une zone ne représentant qu’un dixième de la superficie totale de la bande de Ghaza.Depuis le début de cette guerre meurtrière, les pertes humaines ne cessent de croître. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au 8 septembre, le bilan s’élève à 40 972 martyrs et 94 761 blessés. Alors que le conflit entre dans son onzième mois, la communauté internationale reste divisée quant aux moyens d’y mettre fin, et les appels à un cessez-le-feu demeurent sans réponse .
R.I.
