L’Algérie est confrontée à une véritable crise de la sécurité routière, où chaque jour des accidents endeuillent des familles et brisent des vies. Parmi les causes principales de cette tragédie, les deux-roues motorisés se distinguent par leur implication disproportionnée dans les accidents.Une étude récente des services de sécurité algériens révèle que les motos, bien qu’elles ne représentent que 5 % du parc automobile, sont responsables de 25 % des collisions.
Cette statistique, qualifiée de « très inquiétante » par les autorités, met en lumière la dangerosité de ces véhicules sur les routes algériennes. En 2023, plus de 64 000 contraventions ont été dressées pour non-port du casque, et 17 000 deux-roues ont été mis en fourrière. Ces chiffres traduisent des comportements irresponsables qui contribuent à la gravité des accidents, souvent fatals pour des conducteurs vulnérables.
Entre le 24 et le 30 novembre 2023, les services de la protection civile ont enregistré 1281 accidents
de la route, causant la mort de 29 personnes et blessant 1477 autres. La wilaya de Sétif a payé le plus lourd tribut avec 4 morts et 60 blessés en seulement 54 accidents.Ces chiffres ne représentent qu’un aspect du problème, mais ils reflètent l’urgence d’une action renforcée pour freiner cette hécatombe. En parallèle, les services de la protection civile ont également fait face à 669 incendies et secouru 492 personnes en danger durant cette même période. Ces chiffres rappellent l’ampleur des défis sécuritaires en Algérie, mais surtout la nécessité d’une mobilisation collective pour protéger des vies.La sécurité routière n’est pas qu’un enjeu institutionnel, elle est une responsabilité partagée entre les autorités, les conducteurs, et les citoyens. Adopter des comportements plus prudents peut sauver des vies et éviter de lourdes pertes humaines .
N.C.