Révélation d’une lettre historique d’un combattant algérien exilé en Nouvelle-Calédonie

Le Centre de Recherche en Sciences Islamiques et Civilisations de Laghouat a récemment mis à jour un document d’une grande valeur historique, selon son directeur, Ahmed Benseghir. Cette lettre, rare en son genre, a été écrite par un exilé algérien déporté en Nouvelle-Calédonie, acteur de la résistance populaire menée par Cheikh El-Haddad et Cheikh El-Mokrani.
A travers ses recherches sur les manuscrits, M. Benseghir a découvert ce document, qui relate de manière poignante la souffrance des prisonniers musulmans algériens forcés à l’exil. Dans des conditions pénibles, ces résistants algériens ont été transportés par voie maritime pendant cinq mois, et abandonnés à des milliers de kilomètres de leur terre natale, sur un territoire étranger et inconnu.
La lettre mentionne aussi les tentatives d’évasion de certains exilés, dont certains ont réussi à retourner en Algérie. C’est le cas du rédacteur de la lettre, Aaziz Ibn Cheikh El Haddad, qui a fui son lieu d’exil en 1298 de l’Hégire pour se réfugier aux Lieux saints.
Le destin de cet individu restait une énigme pour les historiens jusqu’à cette récente découverte. La lettre révèle qu’Aaziz Ibn Cheikh El Haddad a fini par se réunir avec son frère en 1300 de l’Hégire, avant de mourir sept ans plus tard à La Mecque.
Cette lettre se compose de quatre pages rédigées en calligraphie moyen-orientale, bien que le document semble incomplet, deux pages manquant à la fin. La lettre a été présentée au public lors de la journée
nationale de la mémoire, décrétée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en
hommage aux sacrifices du peuple algérien lors de la lutte contre la colonisation française.
Selon M. Benseghir, ce document ainsi que d’autres similaires seront divulgués avec des articles
scientifiques, afin d’exposer davantage les crimes commis par la France coloniale contre le peuple
algérien.Enfin, le Centre prévoit de lancer de nouveaux projets à la fin de l’année 2024, en accord
avec les efforts de l’Etat pour récupérer le patrimoine archivistique national .
N.C.

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