L’Egypte a organisé, hier au Caire, un sommet sur la situation en Palestine. En plus des dirigeants des plusieurs pays de la région et du monde, des responsables d’organisations internationales ont été conviés à cette réunion qui vise à trouver une solution à l’agression de l’armée israélienne contre Gaza.
Le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, a invité son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour participer à ce sommet. Selon plusieurs sources médiatiques, le président algérien a décidé de ne pas répondre favorablement à l’invitation, décidant de bouder la réunion.
Le chef de l’État algérien « a reçu, officiellement, une invitation de son homologue égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, pour prendre part à ce rendez-vous devant ouvrir le débat sur les moyens de relancer le processus de paix à l’arrêt depuis des années », ont informé ces sources.
Le président algérien a décliné l’invitation en raison des « désaccords profonds sur les moyens mis en œuvre par la communauté internationale, et particulièrement certains acteurs régionaux pour le règlement de la question palestinienne ».
En effet, l’Algérie est parmi les rares pays ayant condamné de manière très ferme et sans ambiguïté le génocide israélien à Gaza, où le bilan s’approche de la barre des 5 000 morts.
Ce 16 octobre, le président de la République a présidé une réunion du Haut Conseil de Sécurité, lors de laquelle a été réaffirmé le rejet par l’Algérie des génocides systémiques commis par les forces d’occupation dans les territoires palestiniens occupés contre des civils sans défense.
Il a exprimé la pleine solidarité de l’Algérie avec le peuple palestinien frère, convaincue en cela que la solution radicale ne réside pas en les génocides, ni en les déplacements massifs, mais plutôt en l’établissement de l’Etat de Palestine avec Al-Qods pour capitale, sur les frontières de juin 1967.
L’Algérie a appelé la Communauté internationale à « assumer ses responsabilités, notamment le Conseil de sécurité, en vue d’assurer la protection des civils palestiniens sans défense ».
L’Algérie avait également émis des réserves sur la déclaration finale de la réunion arabe d’urgence sur la situation en Palestine, tenue le 12 octobre dernier dans la capitale égyptienne. Lors de cette rencontre du Conseil de la ligue arabe, la délégation algérienne a émis des réserves sur les résultats de la déclaration finale, qui exigeait « une cessation immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Gaza » et condamnait « les massacres de civils des deux côtés ».
« L’Algérie se distancie de tout ce qui assimile le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination pour établir un État souverain sur la base des frontières de 1967, aux pratiques de l’entité sioniste qui viole les chartes et les résolutions de la légitimité internationale », est-il mentionné dans la note écrite à la fin de ladite déclaration.
Dans son discours à cette occasion, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait appelé à dénoncer « les deux poids, deux mesures dans les relations de la communauté internationale avec la cause palestinienne ».
Fateh H.