L’été aura été mouvementé pour l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs. En cause, les innombrables déboires du navire italien Moby Dada, affrété pour renforcer la flotte. Un cauchemar qui a poussé la direction à résilier sans attendre le contrat avec l’armateur propriétaire. Une décision radicale mais rendue indispensable, comme l’a expliqué Mohamed Tayeb Abboud, le président du conseil d’administration.
La sécurité d’abord !
« Plusieurs pannes au niveau du moteur et de la climatisation nous ont amenés à cette extrémité, dans l’objectif de préserver la sécurité des passagers », a justifié le patron de l’ENTMV. Une sagesse payante, même si elle a nécessité de chambouler le programme des traversées.
Les voyageurs initialement prévus sur le Moby Dada ont ainsi dû être répartis sur les navires Tassili II et El Djazaïr II.
Un casse-tête logistique pour l’entreprise, avec une priorisation des familles en cabine et des remboursements partiels pour ceux rétrogradés en fauteuils.
Face à ces perturbations, Abboud a d’ailleurs appelé les clients à la compréhension. « Nous resterons toujours à leur écoute et veillerons à pratiquer des tarifs étudiés, inférieurs de 40% au marché », a-t-il promis. Une piqûre de rappel sur les fondamentaux de l’ENTMV, qui dit avoir transporté près de 150.000 passagers cet été vers l’Europe, avec un taux de réalisation du programme de 98%. Reste que cette mésaventure restera dans les mémoires.
De quoi accélérer la cadence des préparatifs pour la saison prochaine, placée sous l’oeil vigilant « des hautes autorités ». La priorité ? Un réel renouvellement de la flotte vétuste, grâce à une période de carénage intensif dès cet hiver. Un vent neuf qui, combiné aux erreurs du passé, devrait permettre d’offrir un été 2025 cinq étoiles aux voyageurs .
Malik.M.
