Réseaux criminels derrière la crise migratoire : L’Algérie sonne l’alarme

Levant les ministres de l’Intérieur du G7 réunis à Mirabella Eclano en Italie, le ministre algérien Ibrahim Mourad a dressé un constat glaçant sur les « zones d’ombre » entourant la question brûlante de l’immigration irrégulière.
Loin d’être un simple phénomène migratoire, ce fléau cache en réalité des ramifications profondes avec les réseaux criminels les plus dangereux de la région.
Selon les révélations choc de Mourad, les réseaux de trafic de migrants irréguliers sont intimement liés aux groupes terroristes sévissant au Sahel, mais aussi aux organisations criminelles internationales impliquées dans les trafics d’armes, de drogues et même dans l’extraction illégale d’or.
Une nébuleuse inquiétante qui représente une véritable menace pour la sécurité nationale algérienne.Mais ce n’est pas tout. Le ministre a également mis en lumière les agissements de « parties hostiles » à l’Algérie, qui tentent d’instrumentaliser les flux migratoires à des fins déstabilisatrices. En inondant le pays de migrants irréguliers tout en infiltrant des criminels au sein de ces vagues humaines, ces forces malveillantes cherchent à semer le chaos sur le territoire algérien.
Plus grave encore, Mourad a dénoncé les tentatives de recrutement menées par ces réseaux auprès des migrants irréguliers africains et autres, dans le but de les enrôler au sein d’organisations armées servant de supplétifs aux groupes terroristes du Sahel.
Une perspectiveaccablante qui souligne l’urgence de la situation.Face à ces multiples périls, l’Algérie a choisi d’adopter une approche résolue et pragmatique, guidée par une vision globale visant à s’attaquer aux racines du problème migratoire.
Pour Mourad, il est impératif de résoudre les causes profondes en apportant sécurité, stabilité et développement dans les pays d’origine des migrants.Déjà, des actions musclées ont été entreprises avec le renvoi d’environ 80.000 migrants irréguliers depuis janvier 2024 et le démantèlement de nombreux réseaux criminels transnationaux. Une coopération avec l’OIM a par ailleurs permis le retour volontaire de plus de 6.000 migrants cette année, dans un objectif de 10.000 retours par an.Mais pour l’Algérie, il est clair que le traitement durable de cette crise migratoire aux ramifications sécuritaires explosives nécessite une réponse globale, intégrée et solidaire au niveau international.
C’est pourquoi les conclusions très attendues de la réunion du G7 sont cruciales pour renforcer la coordination et l’échange d’expériences face à cette menace grandissante et multiforme.
En dévoilant les tentacules obscures des réseaux criminels derrière les flux migratoires, le ministre Mourad a lancé un avertissement solennel à la communauté internationale. L’Algérie, en première ligne, appelle à une mobilisation sans faille pour démanteler cette hydre menaçant la stabilité de toute une région .

Farid.H.

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