La décision d’Emmanuel Macron de soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental a suscité une vague d’indignation au sein de la classe politique française. Qualifiée de « grave », de « trahison » et d' »erreur historique », cette position rompt avec la neutralité traditionnelle de Paris sur ce dossier sensible. « Emmanuel Macron trahit la position historique et équilibrée de la France sur les droits du peuple sahraoui comme sur les résolutions de l’ONU », a dénoncé Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français (PCF), l’accusant de poursuivre « le pillage de l’Afrique ».
Le sénateur PCF Jérémy Bacchi a également condamné le « piétinement » par Macron des résolutions de l’ONU prévoyant un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Marine Tondelier, cheffe des écologistes, a dénoncé une « erreur historique prise par un homme seul, à la tête d’un État sans gouvernement ni majorité ». Elle a regretté que le président « trahisse » la position française traditionnelle basée sur le respect du droit international.
Au-delà du fond, les critiques ont aussi porté sur le timing de cette annonce, intervenant alors que le gouvernement est démissionnaire et que Macron avait décrété une « trêve politique » pendant les JO de Paris. « Un geste précipité en plein jeux olympiques de Paris, contre le droit international, sans débat, est une erreur », a estimé le député LFI Hadrien Clouet. Cette décision unilatérale de Macron, perçue comme une « trahison » des principes français, ravive les tensions autour du Sahara occidental et risque d’isoler Paris sur ce dossier épineux au Conseil de sécurité de l’ONU.
Khemissi.M.
Reconnaissance du Sahara au Maroc :Macron fustigé pour sa « trahison »
