Présidentielle de 2024 et deuxième mandat: Tebboune met fin aux spéculations

Depuis quelques semaines, des appels sont fait à l’adresse du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, pour briguer un deuxième mandat. Une campagne avant l’heure qui a rappelé à certains les pratiques de l’ancien régime qui battait le rappel des troupes à chaque fois qu’il fallait justifier un nouveau mandat de Bouteflika.
Cette fois-ci, il semble que la décision est prise de bannir ces pratiques. Ainsi, après la mise au point faite il y a quelques jours par une source autorisée de la présidence de la République, affirmant qu’il était très top de parler de cette éventualité et que les priorités sont ailleurs, c’est au chef de l’Etat en personne de s’exprimer sur cette question, à deux ans de la fin de son mandat.
“Je n’y pense même pas”, a-t-il dit, lors de sa dernière entrevue avec des représentants de la presse nationale.
Pour le Président Tebboune, il est donc très top d’évoquer cette question, précisant que sa préoccupation consiste en l’achèvement de la concrétisation de ses engagements.
« Je n’ai aucune réponse et je n’y pense même pas. Nous sommes à deux ou trois mois au-delà de la mi-mandat et c’est plus que trop tôt d’en parler », a-t-il insisté.
Il a assuré que l’essentiel, c’est qu’il reste encore deux années pour terminer et concrétiser ses engagements et c’est au peuple de juger par la suite, ajoutant que « chaque chose viendra en son temps ».
Ainsi, le chef de l’Etat met fin aux spéculations et confirment ce que la source autorisée de la présidence avait affirmé en disant que ceux qui ont lancé les appels au deuxième mandat ne représentent qu’eux-mêmes.
Lors de son entrevue avec la presse, le Chef de l’Etat a indiqué son souci d’opérer les réformes promises au peuple algérien à la vitesse qu’il juge nécessaire pour changer la situation, reconnaissant que le rythme avec lequel il avance peut parfois dépasser certains départements ministériels qui prennent du temps pour s’adapter.
« L’évaluation de staff gouvernemental répond aux impératifs de résultat », a-t-il dit, affirmant « ne sacrifier aucun cadre sur la base des critiques qu’il essuie ».
Il a assuré, dans le même cadre, que l’année 2023 serait celle de la consolidation et de la consécration des réalisations accomplies ces dernières années pour parvenir à une véritable Algérie nouvelles, admettant toutefois ne pas être « satisfait à 100% de tout ce qui a été réalisé jusque-là ».
Il a réaffirmé la détermination de l’Etat à poursuivre la lutte contre la corruption, notamment en ce qui à trait au recouvrement des fonds pillés et détournés, annonçant que 20 milliards de dollars avaient déjà été recouvrés à l’intérieur du pays.
Concernant certaines propositions relatives à des mesures de grâce au profit des auteurs de dilapidation et de détournement des deniers publics, M. Tebboune a dit rejeter cette idée qui s’oppose aux principes de la morale et de la loi.
Il a également affirmé rejeter toutes les disparités entre les composantes du peuple, estimant que l’Algérie était au bord du gouffre et qu’il fallait régler la situation, raison pour laquelle il a décidé de commencer avec l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.
Fateh H.

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