Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Etat œuvrait à réduire le taux d’inflation à moins de 4%, en vue de préserver le pouvoir d’achat du citoyen.
Lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, le président de la République a souligné l’impératif « de réduire le taux d’inflation, qui oscille actuellement entre 7% et 8%, à 4% au maximum ».
La lutte contre l’inflation figure parmi les trois axes auxquels s’attèle l’Etat pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, avec l’axe social qui prévoit l’augmentation des salaires et l’institution de l’allocation chômage, ainsi que « la défense de la valeur du dinar algérien », a indiqué le président de la République.
S’agissant de la réévaluation de la monnaie nationale, le président de la République a assuré qu’elle se fera à travers des mesures économiques, y compris les mécanismes de taux de change au niveau de la Banque centrale, soulignant que le rôle de cette mesure était de réduire la valeur des importations et soutenir ainsi le pouvoir d’achat.
Il a précisé, dans ce cadre, que la valeur du dinar avait baissé dans un contexte particulier et dans des « circonstances illogiques marquées par l’injection de fonds via la planche à billets, dont nous subissons aujourd’hui les répercussions ».
Ces mesures seront accompagnées d’une augmentation du volume des investissements dans le pays, a indiqué le président de la République qui s’est félicité du nombre important de projets inscrits au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), estimés à près de 6000 projets d’investissement, dont « la moitié a été lancée ».
La plupart de ces projets devraient se concrétiser à l’horizon 2026, ce qui permettra de générer des richesses, en plus d’un nombre important de postes d’emploi, a ajouté le président de la République, notant l’afflux d’un nombre considérable d’opérateurs étrangers vers l’investissement en Algérie, au vu de la stabilité dont elle jouit.
Augmentation du PIB à 400 milliards de dollars en 2026
La concrétisation de ces projets est de nature à augmenter le niveau du revenu dans l’économie nationale, le PIB devant atteindre 400 milliards de dollars en 2026, selon le président de la République qui prévoit un maintien du taux de croissance à ses niveaux actuels en 2026 et 2027.
A cet effet, il a relevé la concordance des chiffres avancés par les institutions financières et économiques internationales, à l’instar de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) avec les chiffres officiels algériens, concernant le taux de croissance estimé à 4,2% en 2023, ce qui se veut « une reconnaissance de la part des instances internationales ».
« Cela signifie que nous sommes sur la bonne voie », a poursuivi le président de la République, estimant que les indicateurs prévisionnels de l’économie nationale à moyen terme confirment que l’Algérie est en phase de devenir une économie émergente.
Cette richesse produite par l’économie permet de financer les augmentations de salaires prévues, d’autant plus que l’Etat, après avoir augmenté les salaires de 47%, complétera les 53% restants pour atteindre une augmentation totale de 100% d’ici à 2026/2027.
Répondant à une question sur la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement qu’il a récemment installée, le président de la République a affirmé que les décisions de cette commission seront « exécutoires », ajoutant qu’elle constitue l’une des mesures prises pour rassurer les investisseurs et éliminer les obstacles administratifs afin d’accélérer la réalisation des investissements.
Le président de la République a également remercié à cette occasion « l’ensemble des investisseurs nationaux intègres, à l’instar du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), qui ont fait confiance à leur pays ».