Le Projet de loi de finances pour 2025 (PLF 2025) propose plusieurs mesures importantes pour élargir les possibilités de financement, renforcer le soutien à l’investissement et favoriser la relance économique. Parmi les nouveautés, l’article 176 du PLF 2025 autorise les banques à accorder des crédits à la consommation pour des services tels que les soins de santé, les voyages et l’éducation, en plus des crédits immobiliers déjà en place. Cette modification de l’article 75 de l’ordonnance de 2009 s’inscrit dans le cadre de l’évolution des besoins des particuliers en matière de financement.
Le PLF 2025 introduit également des incitations fiscales significatives. Ainsi, les bénéficiaires du programme AADL 03 qui souhaitent solder leur logement avant la fin du terme pourront bénéficier d’un abattement de 10% sur le reste des loyers à payer. De plus, le Trésor public prendra en charge les intérêts et la bonification des prêts immobiliers dans le cadre du programme de logements location-vente.En matière de fiscalité, le projet prolonge l’exonération de TVA pour les importations de viandes blanches congelées jusqu’à fin 2025, et maintient un taux réduit de 5% pour les droits de douane sur les importations de bétail et viandes fraîches. Ces mesures visent à soutenir le secteur agroalimentaire et garantir un approvisionnement stable. Le soutien à l’investissement et à l’innovation figure également parmi les priorités du PLF 2025. Parmi les mesures, la reconduction de l’abattement de 50% sur l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et l’impôt sur le revenu global (IRG) pour les revenus dans les régions du Grand Sud. L’abattement pour les dépenses de recherche et développement passera à 30%, dans
la limite de 2 millions de dinars, afin de renforcer les programmes d’innovation avec les startups et incubateurs.Pour encourager les infrastructures énergétiques, le PLF 2025 propose une exonération de TVA sur les biens destinés à la production, transport et distribution d’électricité et de gaz, et les startups bénéficieront d’exonérations des droits d’enregistrement pour la création d’activités industrielles. Le Trésor public est également autorisé à émettre des titres « Sukuk Souverains » pour financer les infrastructures publiques, avec des exonérations fiscales pour les produits issus de ces titres.Enfin, le capital du Fonds national d’investissement sera augmenté de 150 à 275 milliards DA, et la garantie du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) sera étendue à tous les crédits bancaires, y compris ceux dédiés à l’investissement. L’importation de pièces de rechange et d’alcool par des entreprises commerciales est également autorisée, avec des exonérations fiscales pour l’importation de terminaux de paiement électronique jusqu’à fin 2025.Ce projet de loi traduit la volonté de l’État d’adapter les instruments financiers et fiscaux pour répondre aux défis économiques actuels, tout en stimulant l’investissement et la consommation .
F.B.