Pays-Bas: Nouveau scandale d’espionnage impliquant le Maroc

Malgré les avertissements répétés et les preuves antérieures d’activités d’espionnage menées par le Maroc contre plusieurs pays européens, dont l’Espagne, la France et l’Italie, un nouveau scandale éclate aux Pays-Bas, révélant l’implication présumée du Maroc dans une affaire d’espionnage. La justice néerlandaise a inculpé un citoyen d’origine marocaine pour avoir divulgué des informations hautement sensibles sur la sécurité nationale néerlandaise. Selon les médias néerlandais et européens, l’accusé, un Néerlandais âgé de 64 ans d’origine marocaine, travaillait dans un secteur sensible de la sécurité. Il aurait transmis des informations confidentielles à des individus au Maroc. Lors des premières audiences devant le tribunal de Rotterdam, les procureurs ont révélé que chez l’accusé, ils avaient découvert 300 supports de données contenant un total de 65 téraoctets de données, soit l’équivalent de 11,5 milliards de pages au format A4. Parmi ces documents, 928 étaient classifiés comme « Top Secret ».
Le ministère public néerlandais a déclaré que le volume de données était tellement important qu’il faudrait beaucoup de temps pour examiner et trier tous les documents, qui contiennent des secrets d’État. L’un des documents, publié en 2021, contenait une analyse des activités des services de renseignement marocains aux Pays-Bas. Selon les enquêteurs, les contacts de l’accusé avec les services de renseignement marocains remontent à 1995, notamment avec le chef de l’unité marocaine de contre-espionnage, avec qui il aurait eu des échanges fréquents.
Il y a environ un an, un individu du nom d' »Abdulrahim .M » a été arrêté aux Pays-Bas, et des accusations similaires d’espionnage pour le compte du Maroc et de divulgation de secrets de sécurité avaient été portées contre lui.
L’accusé risque une peine maximale de 15 ans s’il est reconnu coupable. Il travaillait au Centre national de lutte contre le terrorisme en tant que traducteur arabe et analyste principal dans une unité de renseignement. Ce nouveau scandale d’espionnage illustre les tensions persistantes entre le Maroc et plusieurs pays européens et soulève des préoccupations quant à la sécurité nationale et à la protection des informations sensibles.
Khemissi.M.

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