ILs étaient venus pour passer d’agréables moments de détente à la Promenade des Sablettes et sa plage, mais ne savaient sûrement pas qu’ils n’allaient pas retourner dans leurs maisons, en compagnie de leurs camarades. 5 enfants ont trouvé la mort par noyade samedi à la plage des Sablettes, selon la Protection civile qui affirmait, hier, dans un bilan toujours provisoire, que deux autres se trouvaient en soins intensifs au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Mustapha Pacha. Âgés entre 9 ans et 13 ans, les enfants élèves à l’école primaire Mohamed Mohamedi de Aïn Boussif (Médéa), participaient à une excursion organisée par deux associations de Bouira et de Médéa, selon la même source. C’est en début de soirée d’avant-hier, vers 19h30 que les éléments de la Protection civile sont intervenus pour «secourir 6 enfants noyés à la plage des Sablettes, dont 4 dans un état critique, sauvés par des citoyens». Transférés au CHU Mustapha Pacha d’Alger, «4 d’entre eux sont décédés, alors que deux autres demeurent hospitalisés au service de réanimation». Le drame ne se limitera pas, malheureusement à ces 4 décès, puisque le corps sans âme d’un autre enfant sera repêché par les maîtres-nageurs de la Protection civile, portant le bilan à 5 morts parmi ces enfants venus de Médéa et de Bouira pour se détendre à Alger.
Une enquête pour situer les responsabilités !
Comment cette excursion a viré au drame ?
Et dans quelles conditions ces enfants en bas
âges se sont noyés ? Une association quel que soit son caractère n’est-elle pas responsable de la
sécurité des enfants dans le cadre d’une excursion ? Y avait-il une défaillance dans la surveillance
de ces enfants ?
Et enfin comment se fait-il que ces enfants puissent pénétrer dans la mer alors que la saison estivale n’est officiellement pas encore ouverte ? Autant de questions que seule «une enquête préliminaire des services concernés», comme l’a indiqué Nassim Bernaoui, commandant et chargé à la
communication au niveau de la Direction générale de la Protection civile dans une déclaration à la télévision, «pourra élucider». D’ailleurs, même la classe politique ne s’est pas empêchée, comme tous les internautes qui ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, de s’interroger sur les tenants
et aboutissants du drame. Sur sa page facebook, le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina estime que « ce malheureux drame et les circonstances qui l’entourent suggèrent l’ouverture d’une enquête urgente pour connaître ses causes ». El Bina a exprimé à l’occasion « sa consternation » qu’un tel drame survienne dans une Promenade des Sablettes «un endroit très fréquenté et censé être bien surveillé pour maintenir la paix et protéger la vie (des visiteurs)».
Krikou au CHU Mustapha Pacha
En attendant qu’une telle enquête détermine « les responsabilités », la ministre de la Solidarité et de la Condition féminine, Kawther Krikou, s’est déplacée au niveau du CHU Mustapha Pacha pour s’enquérir de la santé des trois enfants encore hospitalisés. Leur état «bien qu’il soit en amélioration, nécessite encore une hospitalisation de quelques jours », selon le Pr Yacine Salmi, chef de service réanimation au même hôpital .
Farid B.