Faisant preuve de la plus grande réactivité, les autorités algériennes ont déployé d’importants moyens humains et matériels pour faire face à l’apparition de cas de diphtérie et de paludisme dans certaines wilayas du Grand Sud du pays. Sur instructions directes du Président Abdelmadjid Tebboune, conscient de la sensibilité de la situation, une vaste opération a été lancée dès vendredi. Une commission médicale pluridisciplinaire, composée d’un staff médical et paramédical de haut niveau, ainsi qu’un avion affrété spécialement et chargé d’importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et de matériel de protection, ont été dépêchés en urgence dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, régions frontalières où les premiers cas ont été détectés. Devant cette situation préoccupante, le ministère de la Santé a tenu à rassurer l’opinion, affirmant que tous les cas répertoriés ont immédiatement été pris en charge, conformément aux protocoles sanitaires stricts en vigueur. Un suivi épidémiologique renforcé est désormais assuré au quotidien, aux niveaux
central et local, afin de circonscrire rapidement ces foyers.
Des renforts avaient déjà été acheminés dès jeudi par une première mission d’experts dépêchée à Tamanrasset et In Guezzam pour évaluer précisément la situation et fournir les premiers lots de médicaments et de sérums antidiphtériques aux équipes soignantes sur place. Une deuxième mission se rendra ce dimanche à Bordj Badji Mokhtar pour compléter ces
dotations d’urgence.
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, suit personnellement le déroulement de cette vaste opération, en coordination étroite avec les walis et les directions de la santé des trois wilayas concernées. Les établissements hospitaliers de ces régions reculées sont renforcés et approvisionnés en priorité pour faire face à cette situation sanitaire. Si l’Algérie a obtenu en 2020 le précieux certificat de l’Organisation mondiale de la Santé attestant de l’éradication du paludisme sur son territoire, les autorités rappellent que les cas détectés actuellement sont des cas « importés » de pays voisins où sévit encore cette endémie.
Une fuite des frontières que les services sanitaires algériens s’emploient à circonscrire avec la plus grande fermeté. Le ministère insiste sur le fait que ces pathologies restent parfaitement sous contrôle des équipes médicales grâce à la mobilisation rapide et musclée des moyens nécessaires dans les régions affectées.
La distribution de médicaments se poursuit par ailleurs en routine dans toutes les wilayas pour assurer un approvisionnement continu et sécurisé des établissements de santé à la population.
Malik.M.