L’impact de l’agression sioniste sur le secteur de la santé à Ghaza est « catastrophique », a assuré ce dimanche le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
S’exprimant lors d’une réunion d’urgence du conseil d’administration de l’OMS au sujet de la situation à Ghaza, Ghebreyesus a affirmé que « les conditions sont idéales pour la propagation de maladies mortelles » dans l’enclave palestinienne, regrettant qu’ »il serait pratiquement impossible pour l’OMS d’améliorer la situation compte tenu de la violence actuelle ».
« C’est une évidence de dire que l’impact du conflit sur la santé est catastrophique, a-t-il déclaré. En résumé, les besoins en matière de santé ont considérablement augmenté et la capacité du système de santé a été réduite à un tiers de ce qu’elle était ».
Et de regretter que le système de santé de Ghaza soit « à genoux et s’effondre », avec seulement 14 hôpitaux sur 36 fonctionnant avec une certaine capacité, parmi eux, seuls deux se trouvent dans le nord du territoire.
Seuls 1 400 lits d’hôpitaux sur les 3 500 initiaux sont encore disponibles, tandis que les deux principaux hôpitaux du sud de Ghaza fonctionnent avec trois fois leur capacité en lits, à court de fournitures et abritant des milliers de personnes déplacées, a relevé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Une motion en cours d’examen par le conseil d’administration exige le passage du personnel médical et de ses fournitures à Ghaza et charge l’OMS d’obtenir des fonds pour reconstruire les hôpitaux.
Mais Tedros Adhanom Ghebreyesus a indiqué qu’il serait « presque impossible » de répondre à ces demandes, compte tenu de la situation sécuritaire sur le terrain, regrettant « profondément » que le Conseil de sécurité des Nations unies n’ait pas pu se mettre d’accord sur un cessez-le-feu à Ghaza suite au veto américain.
« Le réapprovisionnement des établissements de santé est devenu extrêmement difficile et est profondément compromis par la situation sécuritaire sur le terrain et par l’insuffisance du réapprovisionnement en provenance de l’extérieur de Ghaza », a-t-il conclu.
De telles séances d’urgence de l’OMS sont rares et ont eu lieu lors de crises sanitaires, notamment lors de la pandémie de COVID-19 en 2020 et lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2015.