Le Bureau humanitaire des Nations unies (OCHA) a fait état, ces derniers jours, de conditions de plus en plus désastreuses et dangereuses pour les civils dans le nord de Ghaza, avec des familles qui tentent de survivre sous des bombardements intensifs de l’armée sioniste, selon le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq. L’OCHA a averti, à ce titre, que le manque d’accès au camp de réfugiés de Jabalia, au nord de l’enclave palestinienne, mettait des vies en danger.
Vendredi, le Bureau a soumis une demande urgente aux autorités d’occupation sionistes pour faciliter l’évacuation de quelques dizaines de personnes piégées sous les décombres.
« Dans des cas précédents, OCHA a accompagné des équipes de secours dont l’accès a été facilité trop tard, ce qui a eu pour conséquence de ne récupérer que des cadavres », a déclaré Farhan Haq. Selon ce responsable onusien, l’ONU et ses partenaires sont prêts à fournir de l’eau et de la nourriture. Il a regretté, dans ce contexte, que le Programme alimentaire mondial (PAM) n’ait pu atteindre qu’environ 100.000 personnes dans le nord de Ghaza en raison du manque d’accès et des combats.
Le Programme alimentaire mondial a indiqué mardi que seuls 12 camions transportant de la farine de blé sont entrés dans le nord de Gaza après deux semaines de fermeture des points de passage, contenant suffisamment de vivres pour nourrir seulement 9.200 familles.
« Nous appelons les autorités (sionistes) à permettre un accès sûr, durable et sans entrave à Jabalia et à toutes les zones du nord où les gens ont désespérément besoin d’aide », a déclaré M. Haq, soulignant que les organisations humanitaires doivent être en mesure de mener à bien leur travail de sauvetage dans toute la bande de Ghaza. Une grande partie des 2,3 millions d’habitants de l’enclave palestinienne sont déplacés, selon plusieurs agences des Nations unies.
R.I.