Le chanteur Mohamed Yacine Lounici de Ain Defla a été distingué, lundi à Alger, du 1er Prix au 13e Festival culturel national de la chanson chaâbie, en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, accompagnée de plusieurs invités de marque.
A l’Auditorium Moufdi-Zakaria à Kouba, les deuxième et troisième prix ont été décernés à la Jeune chanteuse, Marwa Larabi de Blida et à Belkacem Kadri de Bejaia, alors que le prix du Jury a été obtenu par la jeune, Sabriya Bouadjedj de Mostaganem.
Soraya Mouloudji était accompagnée du Commissaire de la 13e édition de ce festival, Abdelkader Bendemache, du président du Conseil national des Droits de l’Homme, Abdelmadjid Zaâlani, de directeurs d’Institutions culturelles sous tutelle, ainsi que de grande figures de la Chanson chaâbie, à l’instar de H’cissen Saadi, ainsi que d’autres, à qui le festival a rendu hommage, Abderrahmane El Kobbi et Mehdi Tamache notamment.
La ministre de la Culture et des Arts a d’abord, fait part, lors d’un point de presse, de « son bonheur » d’assister à la clôture du 13e Festival culturel national de la Chanson chaâbie, qui, a-t-elle noté avec satisfaction, « a pris lors de cette édition, la forme d’un concours national ».
Soraya Mouloudji a fait savoir que les quatre lauréats de ce festival « bénéficieront de la possibilité d’enregistrer leurs premiers albums, après avoir été encadrés, avec les treize autres candidats en lice pour le podium, dans des ateliers de formation ».
« Ce festival, a poursuivi la ministre, a également été couronné par la parution d’une précieuse publication contenant les poésies du Melhoun des deux dernières éditions de ce festival ».
Présidé par Mustapha Bouafia, le jury, composé notamment de Khaled Yacine Chahlal, Sid Ali Driss, Abdelkader Rezkellah et Nacer Mokdad, a relevé l’ »équivalence des niveaux » des candidats, expliquant que l’évaluation a tenu compte de sept critères parmi lesquels, l’originalité, la justesse et la bonne diction dans l’interprétation du texte (qcid), la créativité et la précision dans les ornements, ainsi que la maitrise mélodique et rythmique du texte.
Le nombreux public de l’Auditorium du palais de la Culture Moufdi-Zakaria, où le festival a élu domicile depuis le 28 mars dernier, a eu droit à une soirée pleine, avec une programmation variée, entre concerts de chants, projections vidéo, hommages aux grandes figures de la chanson chaâbie, déclamation de poésie du Melhoun et proclamation des résultats.
Soutenu par un orchestre d’une quinzaine de musiciens professionnels dirigé par le grand maestro El Hadi El Anka, le lauréat de ce 13e festival, Mohamed Yacine Lounici est remonté sur scène pour reprendre, avec une voix présente et étoffée, le répertoire qu’il avait choisi pour concourir à cette édition.
Ouverte dans la solennité, avec la diffusion de l’Hymne national algérien, suivi par un court documentaire sur la résilience du peuple palestinien à Ghaza notamment, contre la barbarie de l’armée d’occupation sioniste, la cérémonie de clôture de ce 13e festival, a ensuite, vu l’ensemble des candidats au podium s’investir en chorale pour interpréter à l’unisson, « Nahdilek rouhi ou mali ya Ardh Filastine » de Mohamed El Badji (1933-2003).
Très applaudi par le public pour la qualité de son interprétation et félicité par Soraya Mouloudji qui lui a remis une distinction honorifique, Lamine Sadi, avait brillamment interprété, « Nari ou kerah’ti », « Ma rit fel’mlah b’halou », « El horm ya R’soul Allah » et de conclure en apothéose avec « Ferhi ya Rabbi ».
Les parcours prolifiques des cheikhs, Mehdi Tamache, Kamel Bourdib et Abderrahmane El Kobbi, à qui la ministre a rendu hommage et remis des distinctions honorifiques, ont été rappelés dans de courts documentaires filmés, interférés par un rappel en musique d’une partie de l’œuvre du « Cardinal » de la chanson chaâbie, El Hadj M’Hamed El Anka, et la déclamation de Djamel Fodhil, poète du Melhoun, de l’une de ses poésies.
Laissant le meilleure pour la fin, Hçissen Saadi, soutenu sur la piste de danse par son petit-fils Hani Amer Slimani (7 ans) qui donnait la réplique au petit Baraâ Bermak (6 ans), a enflammé la salle à l’issue de cette soirée de clôture, avec un « ton ankaoui » des plus authentiques.