La dernière session de la Commission mixte d’historiens algéro-française, tenue lundi en Algérie, a connu des avancées notables, mais aussi des défis persistants, selon le chef de la délégation algérienne, l’historien Mohamed Lahcen Zeghidi. Parmi les progrès, Zeghidi a souligné, dans un entretien avec la Radio Internationale Algérienne, ce mardi, que pour la première fois, la partie française a accepté à l’unanimité la demande algérienne d’établir une liste complète des biens spoliés ayant une valeur symbolique et souveraine, en vue de leur restitution.
Cette liste sera transmise au président français qui la remettra officiellement à l’Algérie.
Cependant, les négociations restent « longues et ininterrompues » car la période historique à traiter
conjointement n’a pas encore été totalement couverte. Les discussions n’en sont qu’au 19ème siècle,
en attendant d’aborder le 20ème. Lors de la prochaine session, le travail se concentrera sur la validation sur le terrain des accords conclus lors de la 5ème réunion, en préparation de leur transmission officielle à l’Algérie, ouvrant ainsi « une nouvelle phase ». Zeghidi a révélé que, outre les 2 millions de documents d’archives réclamés, il y a des dizaines de millions d’autres pièces appartenant aux archives algériennes, couvrant 132 années à récupérer en priorité pour le 19ème siècle. Face aux réticences françaises qui considèrent ces archives comme un « patrimoine souverain », les historiens algériens tentent de convaincre leurs homologues de cette « réalité » des spoliations.
Malik.M.