Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a adressé une lettre ouverte au Premier ministre François Bayrou vendredi, exprimant son indignation face à la gestion de la situation à Mayotte après le passage du cyclone Chido. Il a appelé le chef du gouvernement à poser des « actes concrets », reprochant qu’à plusieurs reprises des signaux inadéquats aient été envoyés aux Mahorais.Dans sa missive, Olivier Faure a déploré l’absence d’une réaction immédiate et proportionnée de la part des autorités.
Il a notamment critiqué le Premier ministre pour ne pas s’être rendu à Mayotte dès le début de la crise, avoir annoncé la composition de son gouvernement durant le deuil national, et avoir semblé minimiser l’ampleur du drame. Faure a souligné que « nul ne doute que s’il s’agissait d’un département de l’Hexagone, l’attention portée serait décuplée ».Le dirigeant socialiste a brossé un tableau sombre des conséquences du cyclone à Mayotte.
Il a pointé le risque sanitaire lié à l’accumulation de débris, la rationnement de l’eau et de la nourriture, et les coupures d’électricité qui affectent encore près de la moitié de la population.
Dans certaines zones, notamment le nord-ouest de l’île et les bidonvilles dévastés, les habitants se sentent délaissés et attendent avec angoisse l’arrivée des aides promises.En outre, Faure a demandé des clarifications sur l’état du recensement des décès engagé par la préfecture et le ministère
de l’Intérieur. Actuellement, le bilan humain reste flou avec 39 morts officiellement déclarés.Enfin, le chef du Parti socialiste a appelé à aller au-delà de la simple reconstruction matérielle. Il a plaidé pour un investissement durable dans cette île de l’océan Indien, jugeant que Mayotte a été ignorée depuis
des décennies. Il a fustigé une approche réductrice qui se limite à considérer Mayotte comme un simple atout dans le grand jeu de la compétition mondiale, alors qu’elle mérite une attention et des ressources à la hauteur des besoins de sa population .
Malik.M.
Mayotte :Le chef du PS demande des «actes» à François Bayrou
