Rien ne va plus au sein du palais royal marocain où la guerre de succession a atteint un stade jamais égalé auparavant.
Le malaise est tellement profond et les divisions tellement graves que les belligérants sont allés jusqu’à faire parler les armes à feu.
Des sources du royaume qui vacille ont fait état d’une fusillade entre la garde rapprochée du fils héritier du roi qui se prépare à hériter du trône de son père et les gardes du corps de son cousin Hichem dont l’ambition n’est pas secrète. Soutenu par un lobby américain, ce dernier ne désespère pas, au même titre que le frère du roi qui lui aussi se présente comme un rival du prince héritier.
Ces sources ont révélé qu’un échange de tirs mortels a eu lieu entre les gardes du corps du prince héritier Hassan et ceux de son cousin, Hichem, renseignant si besoin est sur la profonde crise politique que traverse la monarchie.
Il n’est un secret pour personne : l’état de santé du roi Mohamed VI suscite les appétits des différents clans qui veulent s’assurer une succession en douceur, afin de préserver leurs intérêts. Sauf que l’actualité du palais royal est loin de se dérouler dans la sérénité voulue.
La guerre de succession fait rage et Mohamed VI, affaibli, ne parvient pas à garantir la stabilité de son palais où les magouilles et les coulisses sont devenues monnaie courante.
Le royaume chérifien va mal et la guerre de succession aggrave sa situation générale qui se dégrade davantage depuis l’annonce de la normalisation avec l’entité sioniste. La démarche de Rabat, censée lui procurer confort et stabilité, a produit l’effet inverse.
Son isolement international et dans la région s’est accentué. Il a été exclu récemment du nouveau bloc régional lancé par l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Cette nouvelle entité qui se pose comme une alternative à l’UMA, bloquée justement par le Maroc, se penche sur les questions économiques, sociales et sécuritaires qui concernent l’Afrique du nord. A cause de ses pratiques et politiques, le royaume marocain, seule monarchie dans la région, entouré par des républiques, est laissée sur le quai.
Ses manœuvres pour traîner Tunis et Tripoli dans son choix de normalisation ont terriblement échoué. Aujourd’hui, ni Alger, ni Tunis, ni Tripoli ne veulent pacter avec Rabat qui subit l’une des plus grandes solitudes de son histoire.
A cela, il faut ajouter un autre isolement en ce qui concerne la question du Sahara occidental. La question est toujours inscrite à l’ordre du jour de l’ONU comme une affaire de décolonisation et son plan d’autonomie proposé depuis 2007 n’arrive pas à convaincre l’organisation .
Fateh H.