A cause de ses pratiques, manœuvres et coups qui risquent de provoquer le chaos dans toute l’Afrique du nord, le Maroc se trouve isolé sur tous les plans et vit une grande solitude dans un contexte international marqué par des bouleversements majeurs.
Signe de cette énorme solitude, aux coûts politiques, économiques et géostratégiques exorbitants, le Maroc n’a pas été associé au projet en marche de constitution d’un groupe régional regroupant l’Algérie, la Tunisie et la Libye, en attendant l’adhésion de la Mauritanie.
Pourtant, le Maroc, à l’origine du blocage de l’UMA depuis 1994, se trouve dans une situation géographique stratégique qui lui permetterait de jouer un rôle important dans toute coalition dans la région. Mais ses politiques belliqueuses l’ont mises hors jeu et exclu de la nouvelle demarche, même si les portes lui sont ouvertes si….il change de politique et cesse ses coups contre les pays de la région.
D’ailleurs, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la nouvelle alliance (Algérie, Tunisie, Libye ) qui a tenu ces derniers jours un sommet à Tunis, n’est dirigée contre aucun pays. La même chose est affirmée à Tunis et à Tripolie.
Rabat s’est distingué par deux tares majeures que ses voisins ne sont pas prêts de lui pardonner, ni l’associer à un quelconque projet sans qu’il ne s’en départe. Il s’agit en premier lieu de la colonisation du Sahara occidental ainsi que son refus de se soumettre à la légalité internationale et aux résolutions de l’ONU.
La deuxième tare est non des moindres est la normalisation avec l’entité sioniste et ses manoeuvres pour attirer d’autres pays de la region dans le giron de cette normalisation.
La Libye a failli être traînée dans ce cycle avec la rencontre de l’ancienne ministre des Affaires étrangères avec un représentant de l’Etat hébreu en Italie. Démasquée, elle a été limogée du gouvernement et le projet a été stoppée.
Se sachant indésirable avec de tels comportements, le Maroc a accusé l’Algérie de vouloir créer une coalition contre lui, sans présenter aucun argument. Rabat a multiplié les égarements, ce qui l’isole de plus en plus aussi bien sur la question sahraouie que sur celle de la normalisation, dans un contexte marqué par le génocide sioniste à Ghaza.
Aussi improbable que cela puisse paraître, le Maroc qui a créé toutes les conditions de son exclusion par ses voisins du Maghreb a exprimé sa volonté de rejoindre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouste (CEDEAO), entité régionale en crise ouverte après la série de coups d’Etat qui ont marqué plusieurs de ses membres, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. D’ailleurs ces trois pays se sont retirés de l’alliance pour mettre en place une nouvelle coalition appelée alliance des Etats du Sahel (AES).
Fateh H.