L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) reste une « planche de salut humanitaire » et est
« irremplaçable », selon le rapport final du groupe d’examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
Le rapport final de 54 pages, intitulé « Examen indépendant des mécanismes et procédures visant à garantir l’adhésion de l’UNRWA au principe humanitaire de neutralité » indique qu’en l’absence d’une solution politique
entre l’entité sioniste et les Palestiniens, l’UNRWA reste « un acteur essentiel dans la fourniture d’une aide humanitaire vitale et de services sociaux essentiels, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation, aux réfugiés palestiniens à Ghaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie », et est « irremplaçable et indispensable au développement humain et économique des Palestiniens.
« En outre, nombreux sont ceux qui considèrent l’UNRWA comme une planche de salut humanitaire », ajoute le rapport.
Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric a déclaré, à l’occasion, qu’ »à l’avenir, le Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes à soutenir activement l’UNRWA, car c’est une planche
de salut pour les réfugiés palestiniens dans la région ».
D’autres hauts responsables de l’ONU ont exprimé leur ferme soutien à l’agence, appelant les bailleurs de fonds à annuler les coupes budgétaires et à permettre à l’UNRWA d’accomplir son travail, en particulier à Gaza.
Selon le rapport final du groupe d’examen, les allégations de l’entité sioniste contre l’UNRWA ont déclenché la suspension du financement d’un montant d’environ 450 millions de dollars. Ces allégations ont » rapidement
entravé la capacité de l’UNRWA à poursuivre son travail ».
Fonctionnant uniquement grâce à des dons volontaires, l’UNRWA a vu d’importants bailleurs de fonds, dont les Etats-Unis, annuler ou suspendre leurs fonds. En avril, Washington a interdit le financement de l’UNRWA jusqu’en 2025 au moins, mais d’autres bailleurs de fonds ont promis un financement supplémentaire ou rétabli leurs dons.
Toutefois, les autorités d’occupation sionistes « n’ont pour l’instant fourni aucune preuve après avoir affirmé il y a trois mois qu’un nombre important d’employés de l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) étaient membres d’organisations terroristes », souligne le rapport final du groupe d’examen.
Le rapport final soutient également que l’UNRWA dispose d’outils complets pour garantir qu’elle reste impartiale dans son travail et fournit régulièrement à l’entité sioniste des listes d’employés.
L’entité sioniste « n’a informé l’UNRWA d’aucune préoccupation concernant des employés de l’UNRWA sur la base des listes du personnel depuis 2011 », révèle le rapport.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU après la publication du rapport, Mme Colonna a affirmé, d’ailleurs, que « l’ensemble des règles ainsi que les mécanismes et procédures en place (à l’UNRWA) sont les plus
élaborés au sein du système des Nations unies, précisément parce qu’il est très difficile de travailler dans un environnement aussi complexe et sensible ».
Encourageant vivement « la communauté internationale à travailler aux côtés de l’agence afin qu’elle puisse accomplir sa mission et surmonter les défis lorsqu’ils se présentent », elle a déclaré que c’était « le but de l’examen », mené durant neuf semaines.
Par ailleurs, le rapport affirme que l’agence des Nations unies « remplit son obligation d’assurer la neutralité de ses 1.000 installations, y compris des écoles, des centres de santé et des entrepôts ».
L’UNRWA « s’est constamment efforcée d’assurer la neutralité de l’éducation », car l’agence dispense un enseignement élémentaire et préparatoire à 500.000 élèves dans 706 écoles avec 20.000 enseignants, y compris à Ghaza, où actuellement tous les enfants ne sont pas scolarisés suite à l’agression sioniste qui a détruit le système éducatif de l’enclave.
Créée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1949, l’UNRWA emploie 30.000 personnes et sert 5,9 millions de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie et à Ghaza.