Louisa Hanoune, Zoubida Assoul et Saida Neghza: Ces femmes qui convoitent le palais présidentiel

L’Algérie organise le 7 septembre prochain la septième élection présidentielle de son histoire depuis l’avènement du multipartisme en 1989, suite aux événements d’octobre 1988.
Après un quinquennat ( 1990- 1995) durant lequel le pays était dirigé par un Haut conseil d’Etat ( HCE) imposé par le terrorisme, l’Algérie a organisé son premier scrutin présidentiel en 1995.
Se sont suivies les élections de 1999, 2004, 2009, 2014 ( toutes remportées par le président déchu,
le défunt Abdelaziz Bouteflika) et enfin celle de 2019 consacrant Abdelmadjid Tebboune comme premier magistrat du pays. Au cours de toutes ces échéances, la femme algérienne qui constitue
plus de 50% de la population, était pratiquement absente, en ce quiconcerne les candidatures.
A trois reprises, la femme était  » représentée « par la même candidate, l’éternelle Louisa Hanoune.
Pour le scrutin du 7 septembre et pour la première fois donc, trois femmes peuvent être candidates. Elles viennent de différents horizons mais partagent la même ambiance : conquérir le Palais présidentiel d’El Mouradia et devenir la première femme Présidente de l’Algérie. Il s’agit de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs ( PT), qui prône le modèle socialiste. Mme Hanoune est opposante au capitalisme sauvage et au libéralisme à qui elle attribue toutes les tares de la planète.
Il s’agit ensuite de Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour la citoyenneté et le progrès ( UCP),
qui veut opérer un changement radical.
Il s’agit enfin de Saida Neghza, femme d’affaires et chef de la Confédération générale des entreprises algériennes ( CGEA). Issue du milieu des affaires, Mme Neghza dépendrait un modèle économique ouvert sur le capital, sans remettre en cause le caractère social de l’Etat.
Les trois femmes ont lancé la campagne de collecte des 50 000 signatures des citoyens à travers au moins 29 wilayas du pays, pour remplir la plus difficile condition de participation et compléter ainsi leur dossier de candidature. Louisa Hanoune et Zoubida Assoul ont déjà évoqué certaines entraves bureaucratiques mais ne désespèrent pas de dépasser l’écueil des signatures. Ce 7 septembre, l’Algérie aura-t-elle plusieurs femmes candidates au Palais présidentiel ? La réponse sera connue dans quelques jours .

Fateh H.

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