Ils sont désormais 146 pays sur les 193 membres de l’Organisation des nations unies (ONU), à reconnaître officiellement l’Etat de la Palestine. Ce pays en proie à une agression barbare en particulier dans la bande de Ghaza, de la part de l’entité sioniste et ce depuis des mois, enchaine tout de même les victoires sur le plan diplomatique. Trois pays européens ont acté, hier, leur reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat, ouvrant la voie à une profonde réflexion au sein du vieux continent, voire même ailleurs en Amérique latine, pour que d’autres pays empruntent la même voie. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé que la reconnaissance de l’Etat de Palestine était entrée en vigueur. Pour le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, il s’agit d’une « nécessité » pour « parvenir à la paix » entre Israéliens et Palestiniens, en plus d’être « une question de justice historique », pour le peuple palestinien. Avant même que le gouvernement espagnol n’approuve le décret de reconnaissance, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albarez, a déclaré dans un discours : «La reconnaissance de l’État de Palestine est une étape historique qui permet aux Palestiniens et aux Israéliens de parvenir à la paix», ajoutant que cette décision était «conforme aux résolutions de l’ONU et n’est dirigée contre aucune partie ».
Pour sa part, le ministère norvégien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que la reconnaissance officielle de la Palestine en tant qu’État par la Norvège «est entrée en vigueur», ajoutant qu’«un certain nombre d’autres pays européens partageant les mêmes idées, reconnaîtront officiellement la Palestine à la même date». Commentant cette décision, le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, a qualifié ce 28 mai d’une «journée marquante» pour la Norvège, «l’un des plus fervents défenseurs d’un Etat palestinien » depuis « plus de 30 ans ». De son coté, le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a déclaré dans un communiqué : «Nous voudrions reconnaître l’État de Palestine à la fin du processus de paix, mais nous avons pris cette décision aux côtés de l’Espagne et de la Norvège pour maintenir le miracle de la paix». Immédiatement, la Présidence palestinienne a salué la décision des trois pays, qui consacre «le droit du peuple palestinien à l’autodétermination sur sa terre ». « Cette première décision constitue le point culminant de ces positions et est conforme aux principes du droit international qui reconnaissent le droit des peuples à se débarrasser du colonialisme et de l’oppression et à vivre dans la liberté, la justice et l’indépendance», a écrit la présidence dans un communiqué, appelant les autres pays « à assumer leurs responsabilités » en suivant l’exemple Avec l’Espagne et l’Irlande, en plus des 9 (la Bulgarie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie, Chypre, la Suède et Malte), 11 pays sur les 27 membres de l’Union européenne reconnaissant désormais la Palestine. Au sein de l’ONU, ils sont désormais 146 pays à reconnaître la Palestine.
Une victoire qui s’ajoute à tous les acquis enchainés par cette cause depuis le début de l’agression sioniste barbare en octobre 2023, grâce notamment à l’engagement de pays amis comme l’Algérie qui à partir de sa tribune de membre non permanent au Conseil de sécurité, maintient la pression sur la communauté internationale pour mettre fin à ce conflit.
La récente injonction de la Cour de justice internationale (CIJ), à l’entité sioniste, d’arrêter les bombardements à Rafah, est un signal de plus que les choses bougent au niveau des institutions mondiales, en faveur de la cause, en attendant que la conscience «brise» le véto américain…
Farid B.