Les palestiniens et le monde entier commémorent la Nakba: Plaidoyer pour un droit au retour

Hier, 15 mai, les palestiniennes, les palestiniens et tous les peuples du monde qui se dressent contre l’injustice et se battent pour le respect des droits de l’Homme, ont commémoré le H76e anniversaire de la  »Nakba ». Cette catastrophe qui décrit un processus de nettoyage ethnique au cours duquel une nation indigène non armée a été détruite et sa population déplacée systématiquement pour être remplacée par des occupants juifs du monde entier. La Nakba a entraîné le déplacement de «plus d’un million de Palestiniens sur les 1,4 million de Palestiniens qui vivaient dans la Palestine historique en 1948, dans 1 300 villages et villes», selon l’agence Wafa.
À l’occasion, l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty international (AI), a appelé au respect du droit de retour aux palestiniens, estimant que le déni de ce droit comme l’une des principales raisons de l’escalade dans le conflit au Moyen-Orient. Dénonçant le sort « plus périlleux que jamais » des palestiniens actuellement «spoliés et soumis à des violations systématiques des droits fondamentaux dans le cadre d’une occupation brutale », AI a, dans un communiqué, déclaré qu’«il est plus important que jamais de lancer un appel retentissant en faveur du droit au retour ».
Un appel pour «rappeler au monde qu’Israël leur refuse ce droit légitime, en violation flagrante du droit international, depuis plus de 76 ans», explique l’ONG, citant des propos d’Erika Guevara Rosas, directrice générale chargée de la recherche, du plaidoyer, de la politique et des campagnes au sein de l’organisation. Pour elle, le déni du droit au retour des Palestiniens par l’entité sioniste depuis des décennies «est l’une des causes profondes du conflit», et l’escalade de la violence depuis octobre 2023 avec toutes les exactions commises par l’armée de l’occupant «montre qu’il ne faut plus l’ignorer ». «Une solution durable et juste à ce conflit doit respecter les droits humains, notamment le droit
au retour des Palestiniens, et garantir la justice et des réparations pour les victimes de violations du droit international», a encore soutenu la même responsable.
La commémoration de la Nakba cette année, intervient dans un contexte de guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre les palestiniens dans la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, avec un triste bilan 35.173 martyrs et 79.061 blessés. Pire encore, près de deux millions de Palestiniens ont été forcés au déplacement depuis. Voir des scènes effrayantes de la Nakba se répéter alors qu’un si grand nombre de Palestiniens de Ghaza sont contraints de fuir leur maison à pied en quête de sécurité, est « déchirant », s’alarme Amnesty qui interpelle la communauté internationale à « faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher de nouveaux transferts forcés » et « mettre un terme à la situation de déplacement permanent de tous les Palestiniens, en permettant le plein exercice de leur droit au retour ». De plus, «un cessez-le-feu immédiat et durable » doit également être instauré, selon Amnesty.
Enfin, l’ONG qui relève une intensification « de la répression » contre les manifestants dans certains États, dont des alliés de l’entité sioniste, les a appelés « à respecter les droits et libertés » des personnes qui expriment pacifiquement leur soutien au peuple palestinien .
Farid B.

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