Devant la cacophonie ayant caractérisé l’annonce de l’adoption du statut particulier des fonctionnaires de l’éducation nationale, le ministère a adressé à l’ensemble des enseignants du secteur, une note dans laquelle sont détaillés les changements apportés par le nouveau texte. Bien que ce dernier ne soit pas encore publié au Journal officiel, le département de Mohamed Seghir Sadaoui a tenu à «informer» les enseignants, à travers un courrier parvenu directement dans leur espace personnel, du contenu, en particulier les augmentations de salaires.
Selon un tableau explicatif joint au courrier dont nous détenons une copie, les augmentations varient entre 8000 et 18.000 DA. Ce qui devrait sans doute réjouir les enseignants des trois paliers du secteur, primaire, moyen et secondaire. Prenant en compte l’ancienneté dans le poste, mais aussi le dernier titre obtenu pour certaines catégorie supérieurs, les augmentations atteindront 18.315 DA pour un enseignant principal du primaire qui passe de la catégorie 12 à la 14, à la condition d’avoir 7 ou plus d’ancienneté, 4 ans avec formation, ou un doctorat dans la spécialité.
Leur salaire passe ainsi de 74.164 DA à 92.479 DA. Dans le palier moyen, l’enseignant principal qui passe de la catégorie 13 à 15, voit également son salaire augmenté de 17.280 DA, pour atteindre un revenu mensuel de 96.838 DA. Tandis que pour le secondaire, le même titre d’enseignant, passant de la catégorie 14 à la 16, a bénéficié d’une augmentation de 18.089 DA sur sa fiche de paie, pour atteindre avec le nouveau statut un salaire de 101.389 DA. Même les enseignants qui restent dans la même catégorie, pour les trois paliers, sont concernés, puisqu’ils bénéficient d’augmentations. Il est question de 8756 DA jusqu’à 10.207 DA pour les enseignants du secondaire, de 8489 DA à 9681 DA pour ceux du moyen et de 7616 DA à 9179 pour les enseignants du primaire.
En plus de ces augmentations de salaires, le statut particulier adopté lors de la dernière réunion du Conseil des ministres de 2024, a apporté de nouveaux acquis aux fonctionnaires, explique le ministère dans son courrier. Considérant le métier d’enseignant comme « pénible », le nouveau texte accorde aux enseignants la possibilité de faire valoir leur droit à la retraite 5 ans avant l’âge légal fixé par la loi. Pour ceux qui préparent une thèse durant leur cursus, ils se verront aménagé leur programme horaire. L’enseignant peut, également, demander un congé scientifique d’une année pour motif de formation, alors que le volume horaire de la semaine sera révisé pour l’ensemble des enseignants des trois paliers.
Par ailleurs, le nouveau statut dont la publication est imminente au JO, conforte les diplômés de l’ENS qui seront prioritaires dans les recrutements, institue un nouveau grade d’«enseignant d’excellence» à atteindre avec l’ancienneté ou par promotion après le grade d’enseignant formateur, en plus de «postes aménagés» au profit des enseignants victime d’une dégradation de leur état de santé .
Farid B.