Promouvoir l’entreprenariat, soutenir l’employabilité des nouveaux diplômés et surtout introduire des réformes à même de suivre la transformation économique du pays, sont autant d’objectifs escomptés à travers les assises nationales pour la réforme de la formation professionnelle, prévues les 21 et 22 décembre au Centre international de conférences Abdellatif Rahal (CIC) à Alger.
Un mois après sa prise de fonctions à la tête du ministère de la Formation et de l’Enseignement
professionnels, Yacine El Mahdi Walid veut visiblement révolutionner le secteur. Ces assises qui réuniront deux jours durant, des centaines d’acteurs, d’experts nationaux et internationaux, voire même des organisations spécialisées, outre les partenaires sociaux invités à y participer, visent, selon le ministère, «à élaborer une feuille de route ambitieuse pour moderniser le secteur de la formation professionnelle et
renforcer son rôle en tant que pilier fondamental du développement économique et social de l’Algérie».
Il est question, à travers les rencontres prévues lors de ces journées, de «renforcer le dialogue et la concertation » entre différents acteurs des deux secteurs, public et privé, et autres experts, afin de «proposer des réformes structurelles modernes en phase avec les transformations économiques et technologiques ». Ayant déjà eu à diriger le ministère en charge des startups, El-Mahdi Walid semble vouloir introduire les nouvelles technologies dans ce domaine qui, jusque-là, n’arrivait pas à se détacher des vieilles méthodes alors que le marché de l’emploi a radicalement fait sa mutation.
C’est ainsi que « l’amélioration de l’employabilité des diplômés de la formation professionnelle, la promotion de l’entrepreneuriat et l’accélération de la transformation numérique du secteur », sont inscrits au registre des objectifs tracés. Rappelons que lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur, le ministre a affirmé que « l’Algérie est aujourd’hui orientée vers la construction d’une économie forte et prospère et l’ouverture de différents domaines pour l’autonomisation des jeunes », a promis qu’« avec le concours des cadres du secteur, la formation et l’enseignement professionnels seront un moteur pour les différentes réformes, et permettront d’assurer une main d’œuvre qualifiée, et de promouvoir la culture de l’entrepreneuriat au niveau des centres ». Une promesse qui commence ce dimanche à l’occasion du lancement des Assises de la formation professionnelle.
Plusieurs axes de travail sont retenus pour l’événement, notamment «l’alignement de la formation sur les besoins du marché du travail, accroître la qualité de la formation et de l’ingénierie pédagogique, renforcer la numérisation et les services intelligents, en plus de réformer le cadre juridique et réglementaire, et développer de nouvelles approches en matière d’enseignement professionnel comme étape stratégique pour développer le secteur». Après une allocution du ministre en ouverture, des ateliers spécialisés seront animés pour aborder divers sujets, et dont les travaux se poursuivront le deuxième jour, «avec des recommandations finales » à adopter par les participants .
Farid B.
