Selon Ali Chekroune, Secrétaire Général de l’Association Routière Algérienne (ARAL), le réseau routier algérien, d’une longueur impressionnante de plus de 141 000 kilomètres, répond pleinement aux ambitions de mobilité et de développement économique du pays.
Dans une intervention à l’émission « L’Invité du Jour » de la Radio Algérienne, M. Chekroune a tenu à souligner que l’Algérie dispose d’un patrimoine routier conséquent, composé d’ouvrages d’art remarquables, de tunnels et de réseaux autoroutiers de premier ordre, autant d’acquis de l’Algérie indépendante.
Ce vaste réseau s’étend désormais jusqu’aux frontières des pays voisins, grâce notamment à l’autoroute Est-Ouest et à la transsaharienne. Avec ses 9 400 kilomètres de routes bitumées et agrémentées d’ouvrages d’art, de ponts suspendus et de tunnels conformes aux normes de mobilité, de confort pour les usagers et de sécurité routière, ce réseau répond aux exigences les plus strictes en la matière. M. Chekroune, dont l’association constitue une force de proposition intervenant au niveau des commissions scientifiques et techniques nationales, explique que ce réseau routier s’est adapté harmonieusement au capital touristique, économique, environnemental et culturel du pays, avec des tracés judicieux préservant la nature et l’écosystème environnant.En ce qui concerne le Grand-Sud, le réseau routier accompagne une dynamique économique importante, avec le développement de l’agriculture saharienne, des mines et de l’énergie. Cependant, M. Chekroune souligne qu’il faudra respecter certaines données techniques spécifiques pour assurer la durabilité de ce réseau, compte tenu de la densité élevée du trafic dans cette région. Les conditions météorologiques et les reliefs influent sensiblement sur l’état des routes, provoquant des dilatations, des contractions, des fissures et des arrachements. Dès lors, il plaide pour une adaptation du revêtement du réseau routier aux nouvelles technologies et aux nouvelles techniques de construction des routes et des ouvrages d’art, en prenant en compte la variabilité climatique. Sur le volet lié au développement durable, l’expert rappelle que l’Algérie a ratifié la Convention-cadre 2023-2027 sur les 17 engagements du développement durable, ainsi que d’autres conventions qui participent amplement à la réduction de l’empreinte carbone dans la réalisation des routes et des ouvrages d’art.
Enfin, M. Chekroune souligne le rôle crucial des maisons cantonnières, véritables sentinelles du réseau routier, veillant sur la sécurité, la qualité et l’entretien des routes. L’objectif étant d’entretenir en moyenne 10 % du réseau routier annuellement, avec un coût variant entre 14 et 26 millions de dinars par kilomètre, selon la nature des routes et des travaux d’entretien requis
Malik.M.