Au Front des forces socialistes (FFS), l’heure est au bilan et au rendement des comptes. Le parti réunira samedi son Conseil national en session ordinaire pour débattre de plusieurs questions. Mais, surtout pour la présentation du bilan de la présidentielle et de sa campagne.
«Le Premier secrétaire national du parti convoque une session ordinaire du Conseil national du FFS pour le samedi 26 octobre 2024 à partir de 09h30 au siège national », annonce le parti, précisant qu’à l’ordre du jour de cette réunion, il est question de l’analyse de la situation politique, de la présentation du bilan de la campagne des présidentielles (et) organisation». Ainsi, Youcef Aouchiche qui était jusque-là en congé depuis pratiquement un mois, remplacé par Azeddine Aïssaoui, en tant que premier secrétaire par intérim, revient aux commandes et sera face aux membres de l’instance souveraine du FFS entre deux congrès. C’est pour la première fois d’ailleurs que l’ex-candidat malheureux du FFS à l’élection présidentielle du 7 septembre, rende des comptes devant le CN. Le 24 septembre dernier, Aouchiche et son directeur de campagne, à savoir Djamel Bahloul, avaient présidé une réunion de cette même direction pour faire « l’évaluation et le suivi de la campagne, et examiner le degré de réalisation des objectifs fixés à travers la participation ».
L’objectif était de « préparer le rapport final sur cette échéance, lequel sera soumis aux instances du parti ». Et c’est donc aux membres du Conseil national, en réunion ce samedi à Alger, qu’incombe la mission de débattre dudit rapport, de l’adopter ou de le rejeter. L’on sait très bien qu’au sein de cet organe, dont les membres sont élus au Congrès, il y a toujours des voix »discordantes » qui ne ratent pas l’occasion de tirer sur la direction nationale. Les souvenirs de la session extraordinaire du CN un certain 3 avril 2021, à Sidi Fredj, témoignent encore de la résistance d’une partie de sa composante lorsque le parti dévie de sa ligne. Ce jour-là, le FFS avait décidé de « ne pas participer » aux législatives anticipées programmées pour le 12 juin, malgré la pression des cadres de la direction qui voulaient forcer la main aux militants et membres du CN pour une participation.
Arrivé en troisième et dernière position lors de la présidentielle du 7 septembre, avec 580.495 voix, soit 6,14% des suffrages exprimés, très loin derrière Abdelmadjid Tebboune, avec près de 8 millions de voix, soit 84,30% des suffrages, suivi par Hassani Cherif du MSP (904.642 voix, soit 9,56%), Youcef Aouchiche devra trouver les meilleurs formules pour faire adopter son bilan par le Conseil national.
A défaut, sa chute sera précipitée car à en croire certaines indiscrétions des couloirs du siège du FFS, des voix s’activent discrètement pour trouver un remplaçant au jeune Premier secrétaire national. Mais, le sénateur de Tizi-Ouzou, ne se laissera sûrement pas faire, lui qui bénéficie du soutien d’un nombre important des cadres de la direction du parti .
Farid B.
