L’APN dit  »non » à l’amendement proposé au PLF-2025: Pas de véhicules de moins de 5 ans pour les algériens

Pas de voitures de moins de 5 ans, importées, pour les algériens. L’amendement proposé
par les députés à l’article 203 du Projet de loi de finances 2025, a été rejeté à la veille du vote du texte qui s’est déroulé, hier, en séance plénière. Cette proposition qui a tenu en haleine les algériens depuis le début de la semaine, sensée selon beaucoup d’observateurs du secteur de l’automobile, mettre fin à la rareté des voitures et faire baisser les prix de l’occasion, n’a même pas passé le seuil de la Commission des finances de la chambre basse du Parlement. «Comme prévu, les amendements de fond ont été bloqués : ceux qui auraient permis aux membres de la communauté à l’étranger d’importer des voitures de moins de 3 ans, ceux qui auraient levé les restrictions sur la vente de celles-ci avant 3 ans, ainsi que l’amendement qui aurait permis d’importer des voitures de moins de 5 ans », a regretté dans la soirée de mardi, Abdelouahab Yagoubi, député de l’immigration.
Ainsi, la crise de la disponibilité et de la cherté des véhicules est donc partie pour durer, au moment où les promesses du ministère de l’Industrie d’inonder le marché national afin de faire baisser les prix s’évaporent. Le département d’Ali Aoun est allé même jusqu’à s’en laver les mains. Dans une réponse à une question écrite d’un député, la semaine dernière, le ministre a expliqué que «la décision d’importer les véhicules ne dépend pas uniquement de son département, mais du Conseil de la concurrence ainsi que d’autres ministères comme le Commerce» et l’in des critères retenus pour libérer les programmes d’importation est «la préservation des réserves de change de l’Algérie».
Jusque-là, les algériens peuvent importer des voitures de moins de trois ans d’âge, à la suite de la modification du cahier des charges de l’activité de concessionnaires, modifié en 2022 par le gouvernement. Toutefois, cette libération n’a pas permis d’absorber la forte demande sur le marché national, née de la suspension des importations en 2017 et de la fermeture des usines d’assemblage en 2020. Les députés ont donc vu dans le PLF-2025, l’occasion pour élargir l’importation de véhicules d’occasion à ceux de 5 ans d’âge, ce qui aurait pu élargir les catégories de citoyens pouvant se permettre cette opération, à la classe moyenne, aux fonctionnaires notamment pour qui, même les voitures de moins de 3 ans, étaient inaccessibles.
En attendant donc une solution alternative du gouvernement, éventuellement du prochain Exécutif que nommera incessamment le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, le véhicule devra rester un achat difficile et  »un projet de vie » pour des milliers d’algériens aux revenus moyens .
Farid B.

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