L’Algérie célèbre ce vendredi, le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du 1er Novembre 1954. Un événement qui revêt une importance particulière pour toute la nation, dans la mesure où cette date constitue, non seulement pour le peuple algérien, mais pour tous les peuples qui aspirent à la liberté, l’indépendance et le vivre en paix, un repère pour s’inspirer dans leur lutte.
Une date, également, qui aide à comprendre à travers la Déclaration publiée ce jour-là, par l’historique Front de libération nationale (FLN), qu’est ce que la réalité du colonialisme et le droit des peuples opprimés, comme l’a souligné le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga.
«La déclaration du 1er Novembre 1954 est plus qu’un document officiel historique établi pour une période de temps limitée ; elle est une base solide et un manuel pratique dans le fond et la forme pour celui qui veut vraiment comprendre la réalité du colonisateur et des droits des peuples opprimés à travers le monde et à travers les temps », avait-il affirmé, lundi, sur les ondes de la Radio nationale.
Pour Rebiga, cette Déclaration «n’est pas issue d’un vide politique, mais elle est la somme d’une longue lutte contre le colonisateur français, ayant incité les chefs de la Révolution et (ses) rédacteurs à y inclure un ensemble de dimensions, de fonctions et de concepts importants ».
Pour marquer cette célébration, un slogan a été choisi : «Glorieux Novembre, Loyauté et Renouveau». Signe de ce lien fort entre et cette fidélité des algériens aux sacrifices des chouhada qui ont sacrifié leurs vies pour l’indépendance du pays, mais surtout du devoir de mémoire qui leur incombe de demeurer fidèles à leur serment. Cette célébration, l’Algérie l’a veut grandiose, et c’est pour cela que le programme des festivités a été élaboré avec la participation de pas moins de 12 départements ministériels, et « s’étalera sur une année entière ».
Algérie-France : la donne a changé
De quoi entretenir cette mémoire nationale dans un contexte où, chez l’ancienne colonie s’élèvent des voix nostalgiques de l’Algérie française, pour tenter d’imposer à l’Algérie indépendante un nouveau rapport de force. Mais, c’est sans compter sur la détermination des hautes autorités du pays à faire ramener la France à juste valeur d’Etat avec lequel l’Etat algérien veut évoluer »dans le respect mutuel ».
Dans sa récente entrevue avec les médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui répondait à une question concernant sa visite à Paris, a déclaré : « je n’irai pas à Canossa » ! Pour lui, la France doit faire beaucoup mieux sur le plan de la mémoire.
« Nous voulons la vérité historique et nous demandons la reconnaissance des massacres commis par le colonialisme français », a-t-il souligné, et d’ajouter : « Nous n’accepterons pas les mensonges qui sont tissés autour de l’Algérie ».
Une parade militaire à la hauteur de l’événement
En plus du programme qui s’étalera sur l’année, la parade militaire très attendue à Alger, prévue ce vendredi devra constituer un moment d’une très forte symbolique, et pour le peuple algérien fier de son armée et pour l’institution militaire qui, elle, exprimera par différentes facettes du défilé, sa fidélité à l’esprit qui était celui de l’Armée de libération nationale (ALN) qui a chassé le colonisateur de la quatrième puissance mondiale de l’époque de cette terre. Pour la réussite de cette parade à laquelle des chefs d’Etat et de gouvernement sont conviés, en présence du Président Tebboune, du général d’armée, Saïd Chanegriha et de toutes les hautes autorités, les préparatifs ont commencé il y a trois jours sur le tronçon autoroutier mitoyen de la Grande mosquée d’Alger. Les premières images fuitées de l’arsenal militaire stationné et qui arrive au niveau des Sablettes, promet tout simplement une grandiose parade .
Farid B.