Entre les syndicats autonomes et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, c’est une nouvelle page qui vient de s’ouvrir. Les organisations regroupées au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA), qui avaient appelé à faire de ce 1er mai, journée internationale des travailleurs, « un jour de colère » en Algérie, sont revenues à de meilleurs sentiments, après une réunion de travail tenue lundi avec Fayçal Bentaleb. En effet, le ministre du Travail, a reçu un groupe de représentants de la CSA qui attend son agrément depuis des années, avec lesquels plusieurs questions ont été évoquées, selon un communiqué de la Confédération. Après les échanges, le bureau de la CSA s’est réuni et « a décidé de suspendre le sit-in de protestation prévu le 1er mai, devant le siège du ministère », ajoute la même source. Une sage décision qui ne peut que renforcer les canaux de dialogue entre la tutelle et les partenaires sociaux, et préserver la cohésion sociale dans une conjoncture où l’Algérie se trouve la cible de forces ennemies extérieures qui tentent par tous les moyens, d’atteindre sa stabilité. A la veille de « la fête » des travailleurs, Fayçal Bentaleb en pompier, est parvenu donc à calmer la colère des organisations syndicales à qui il a affirmé « son engagement les accompagner pour renforcer l’exercice des libertés syndicales dans un cadre de dialogue consacré par les lois de la République », souligne d’ailleurs un communiqué de son département. La CSA, quant elle, explique que la réunion avec le ministre du Travail était l’occasion d’évoquer 4 principales questions à savoir « la réactivation du dialogue social suivant un programme de rencontres périodiques », « les lois organiques 02-23 et 08-23 », « la représentativité syndicale et la plateforme numérique » et surtout « le récépissé d’enregistrement » de la confédération. Un document que la CSA sollicite depuis 2019 au lendemain de sa constitution par un groupe de syndicats autonomes structurés dans les secteurs l’éducation, la santé, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, la Poste et télécommunications, les Affaires religieuses …etc. Désormais, la CSA compte une quinzaine de syndicats. La confédération avait, pour rappel, appelé à une journée de protestation ce mercredi devant le ministère du Travail, pour dénoncer «les pratiques arbitraires » et la politique «de fermeture adoptées » par les responsables de ce département, quant au dialogue et au droit à l’activité syndicale. Sollicitant l’intervention du président de la République, la CSA avait mis en garde contre « les conséquences » de cette situation « sur la paix sociale et la stabilité ». En attendant de voir Fayçal Bentaleb tenir ses engagements, l’annulation de la journée de protestation ouvre de nouvelles perspectives dans la relation syndicats-ministère du Travail, et permet aux travailleurs de célébrer leur journée internationale en toute harmonie .
Farid B.