Après les tourments d’un conflit déchirant, la Syrie se trouve à la croisée des chemins, ballottée entre les aspirations contradictoires de factions rivales. Dans cette arène mouvementée, une lueur d’espoir surgit, portée par la détermination inflexible des femmes syriennes à faire entendre leur voix et à façonner l’avenir de leur nation meurtrie.
Ce lundi 22 décembre, des centaines de Syriennes ont bravé les incertitudes et les menaces pour converger au cœur de Damas, la capitale. Leur rassemblement, empreint de courage et de dignité, a résonné comme un cri d’émancipation, exigeant que leurs droits soient respectés et que leur participation aux choix cruciaux pour l’avenir du pays soit pleinement reconnue.Cette prise de conscience collective défie ouvertement les desseins de ceux qui voudraient confiner les femmes dans un rôle marginal, les écartant des processus décisionnels qui façonneront l’avenir de la Syrie. Parmi ces forces, Ahmed Al Charaa, figure de proue des Frères musulmans, occupe une position charnière en tant que Premier ministre désigné pour piloter la délicate phase de transition.
Cependant, derrière cette façade institutionnelle se profile l’ombre menaçante d’Abou Mohamed El Joulani, chef redouté de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), un groupe terroriste issu des rangs de Daech
et d’Al-Qaïda.
Cette alliance de circonstance entre les sphères djihadistes et les instances officielles soulève de profondes interrogations quant à la capacité des femmes syriennes à faire véritablement entendre leur voix.Néanmoins, l’Occident semble jouer un rôle ambigu dans cette équation complexe, œuvrant apparemment à « recycler » et à rendre « fréquentable » ce même Joulani, dont la tête avait pourtant été mise à prix par Washington pour une somme astronomique de 300 millions de dollars.Face à ces enjeux épineux, le rassemblement des femmes syriennes revêt une portée symbolique puissante.
Leur détermination à briser les chaînes de l’oppression et de la marginalisation témoigne d’une volonté inébranlable de façonner un avenir où leurs droits seraient pleinement respectés et leur participation à la reconstruction de la nation, pleinement reconnue. Reste à voir si les forces en présence sauront faire preuve de la sagesse nécessaire pour accueillir cette aspiration légitime ou si, au contraire, elles choisiront d’étouffer cette voix montante dans l’œuf. Quoi qu’il en soit, le combat des femmes syriennes pour une véritable émancipation et une participation active aux décisions cruciales pour l’avenir de leur pays est désormais lancé, porteur d’espoir pour une Syrie réconciliée et inclusive .
Malik.M.