La résistance à la numérisation en Algérie : Un défi humain à surmonter

Le directeur de l’École nationale supérieure de l’informatique (ENSI), le professeur Mouloud Koudil, a salué la décision du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, prise lors du dernier Conseil des ministres, visant à accélérer le processus de numérisation en Algérie. Dans le cadre d’une intervention à l’émission « L’Invité de la rédaction » sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Koudil a souligné l’importance cruciale de la numérisation pour le développement du pays.
Il a exprimé son avis selon lequel la numérisation doit être placée au plus haut niveau de l’État, avec une supervision et une coordination efficaces pour garantir le succès de cette initiative à l’échelle nationale. M. Koudil a mis en évidence le caractère transversal de cette démarche, concernant tous les secteurs du pays, et a insisté sur la nécessité d’une coordination étroite entre les différents acteurs.
Le professeur Koudil a affirmé que le rattrapage du retard dans le domaine de la numérisation est réalisable, mettant l’accent sur la volonté, une feuille de route claire et une stratégie bien définie. Selon lui, la ressource humaine qualifiée est la clé du succès, soulignant que les pays qui ont mis l’accent uniquement sur l’acquisition de matériels ont commis une erreur. Il a mis en avant l’importance de former des personnes compétentes capables de mener à bien ces projets numériques.
En ce qui concerne la formation, M. Koudil a souligné l’agilité requise dans ce domaine, citant une enquête américaine qui indique que 80% des métiers de 2030 ne sont pas encore connus. Il a plaidé en faveur d’une formation aux standards internationaux et d’un dialogue entre les différents secteurs pour identifier les besoins spécifiques.
En abordant la question de la résistance potentielle au processus de numérisation en Algérie, le professeur Koudil a insisté sur la nécessité d’imposer une stratégie et une feuille de route, mettant en garde contre une démarche fragmentée qui pourrait entraver les progrès. Il a souligné que la résistance est souvent liée à l’adhésion à des méthodes dépassées et a appelé à convaincre et à imposer de nouvelles approches.
En matière d’investissement, M. Koudil a plaidé en faveur de dépenses accrues dans la numérisation et l’intelligence artificielle pour répondre aux besoins du pays. Il a insisté sur la nécessité de moderniser le fonctionnement des institutions pour éviter une numérisation inefficace. Il a également évoqué la nécessité de lois protégeant les données et inspectant les algorithmes.
En conclusion, le directeur de l’ENSI a appelé à l’implication de personnes hautement qualifiées, y compris des juristes, dans la préparation de la deuxième phase de la numérisation en Algérie. Il a souligné que la formation aux bonnes pratiques et la mise en place de lois appropriées sont essentielles pour surmonter les défis de la numérisation.
Malik.M

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