La classe politique appréhende la menace de l’environnement régional et plaide :Ce dialogue qui devient urgent !

Poussés par l’accélération des événements dans l’environnement régional du pays, plusieurs partis politiques ont mis fin à leur  »silence » pour alerter sur l’urgence de construire le front intérieur sur la base d’un véritable dialogue national et des réformes.
Le Partis des travailleurs (PT), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Mouvement Ennahda pour ne citer que ceux-là, ont animé
chacun de son côté, ce que l’on peut appeler «le weekend politique». Et au-delà des divergences idéologiques, un seul mot d’ordre est revenu dans les discours de leurs responsables : le dialogue national et la construction d’un front contre les menaces extérieures.
La chute du régime de Bachar al-Assad et les analyses qui ont suivi sur les projets d’expansion de l’entité sioniste, conjuguée à l’instabilité des pays qui entourent l’Algérie ont mis en alerte la classe politique. Ainsi, Louisa Hanoune a appelé samedi à Alger au lancement d’un «large dialogue national» pour débattre de différentes questions qui se posent sur la scène nationale. «Afin de repousser toutes les tentatives de déstabilisation menées de l’étranger, il faut lever les entraves sur les libertés et l’action politique, et lancer un large dialogue nationale sans exclusive, autour de toutes les questions nationales », a lancé Mme Hanoune, lors de la réunion du Bureau du parti de la wilaya d’Alger.

Repousser les tentatives de déstabilisation
De son côté, Mustapha Yahi du RND, a clairement appelé le président Abdelmadjid Tebboune, à « avancer » justement le dialogue promis avec l’ensemble des acteurs politiques. Pour lui, «la nature des bouleversements et des développements accélérés dans l’environnement régional, avec leurs dimensions géopolitiques, menacent la sécurité et la stabilité de notre pays». Ce qui exige de nous, a-t-il soutenu lors d’un meeting à El-Tarf, « de travailler ensemble pour un dialogue national global autour d’une vision future de l’Algérie», ajoutant qu’il faut « avancer la date de ce dialogue ».
Pour rappel, le président Tebboune avait annoncé le 17 septembre, jour de son investiture pour un second mandat, l’ouverture d’un «dialogue national pour édifier une véritable démocratie, pas la démocratie des slogans, afin d’immuniser l’Algérie». Salué par la classe politique, cet engagement n’a pas été fixé au départ, avant que le Président revienne lors de sa première rencontre avec des médias nationaux, pour situer son agenda à «fin 2025-début 2026». Une échéance qui paraît donc loin au regard des nouveaux bouleversements dans la région.

Pour un large partenariat
En effet, cette approche est également partagée par des partis de la mouvance islamiste, à savoir le MSP et Ennahda. Lors de sa dernière réunion du Bureau exécutif, en fin de semaine, le MSP a appelé « à une réforme politique basée sur un large partenariat entre les différents acteurs et sur une vision commune qui immunise le pays contre les conséquences des développements et de la confrontation dans la région qui ciblent les richesses des pays ».
Quant au secrétaire général d’Ennahda, Mohamed Douibi qui s’exprimait vendredi aux Assises nationales des cadres du parti, il n’a pas été par le dos de la cuillère pour plaider en faveur de « l’avancement de la date du dialogue national prévu avant la fin de l’année », espérant qu’il contribuera « à renforcer le front interne et asseoir une dynamique nationale qui protège les libertés dans une Algérie souveraine ».
Ces appels s’ajoutent au plaidoyer du Premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, le
14 décembre dernier, lors d’un Conseil national, estimant qu’«à l’aube des bouleversements géostratégiques majeurs que connaît le monde, il est nécessaire de changer d’approche.
Il faut favoriser le dialogue et la recherche des compromis et des consensus pour préserver le pays, renforcer son unité et consolider sa cohésion». Reste à savoir si le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entendra l’appel de la classe politique qui, au-delà de ses différences, demeure soucieuse d’immuniser le pays contre les dangers extérieurs .
Farid B.

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