Jusqu’à 30 000 DA d’économies par mois: Nouvelle ère pour la finance islamique en Algérie

Les récentes réformes du cadre juridique régissant la finance islamique en Algérie ouvrent de nouvelles perspectives pour ce secteur longtemps marginalisé. Avec la publication de décrets visant à le rendre plus compétitif, les financements conformes à la charia deviennent plus attractifs sur le marché bancaire national.
Le décret du 13 juillet dernier, permettant la bonification des taux pour les prêts immobiliers islamiques, constitue un véritable tournant. Les demandeurs pourront bénéficier d’une aide de l’État allant jusqu’à 5% sur la marge bénéficiaire selon leurs revenus. « C’est un saut qualitatif qui élargit la portée de ces financements », estime Mohamed Boudjellal, expert au Haut Conseil Islamique.
L’objectif est clair : rapprocher les avantages de la finance islamique de ceux de la finance conventionnelle. Jusque-là privée du soutien étatique, elle pâtissait d’un déficit de compétitivité rédhibitoire pour les clients. Désormais, les coûts des prêts immobiliers par exemple vont considérablement baisser grâce à la bonification. Au Crédit Populaire d’Algérie, on évoque des réductions mensuelles de 20 000 à 30 000 DA sur les échéances des particuliers. La Banque de Développement Locale projette elle une baisse spectaculaire des marges bénéficiaires, divisées par 4 sur un prêt type de 8 millions de dinars. Pour les experts, il s’agit d’une première étape cruciale. D’autres réformes devraient suivre pour généraliser les aides publiques à l’ensemble des secteurs de la finance islamique, de l’industrie à l’agriculture en passant par le tourisme, à l’instar du conventionnel. Un signal fort envoyé aux investisseurs pour dynamiser ce créneau prometteur .
R.E.

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