Incontournable pour les candidats : Le digital au cœur des campagnes électorales

Le président du syndicat du numérique, Souhil Guessoum, a souligné, lors de son passage à la Chiane3, de la Radio Nationale, l’importance croissante du digital dans le domaine politique, notamment avec l’annonce de la présidentielle anticipée en Algérie. Selon lui, le numérique est devenu un outil incontournable pour les campagnes électorales, permettant des messages ciblés et une communication efficace via les réseaux sociaux. Il a noté que l’Algérie a commencé timidement à intégrer le digital dans ses campagnes électorales dès 2014, mais que ce n’est qu’en 2019 que cette tendance s’est vraiment accentuée. Pour étayer son propos, l’expert revient sur l’historique de l’évolution du digital en politique, citant l’exemple américain.
« Il y a tout un ensemble de programmes digitalisés qui prend le dessus et le relais sur la campagne classique », appuie-t-il, rappelant que la tendance a été inversée avec l’accessibilité d’Internet, vers 2008, puis s’est accentuée en 2012 avec la campagne de Barak Obama qui a révolutionné la pratique de la politique, avec l’introduction des outils technologiques de l’époque, à savoir : les réseaux sociaux, sites web… etc. « Le staff de campagne du président Obama avait compris qu’il pouvait aller dans une segmentation du corps électoral et adresser des messages individuels aux votants en tenant compte de leurs lieux d’habitation, de leurs convictions, de leurs sexes, de leurs âges… », explique encore M. Guessoum.Toutefois, il estime que le pays n’a pas encore pleinement exploité le potentiel des données pour segmenter et cibler les électeurs, contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays. Guessoum a également évoqué l’évolution du digital en politique, prenant l’exemple des États-Unis et de la campagne de Barack Obama en 2012, qui a révolutionné l’utilisation des outils technologiques dans la politique en segmentant les électeurs et en leur adressant des messages personnalisés. En ce qui concerne le vote électronique, il reste sceptique, soulignant que sa mise en œuvre dépend largement du niveau de numérisation du pays. Il estime qu’un travail considérable reste à faire pour garantir la fiabilité et la sécurité d’un tel système. Malgré cela, Guessoum reste ouvert à l’idée du vote électronique à condition que les pouvoirs publics investissent dans une stratégie ambitieuse et efficace pour développer
l’infrastructure numérique du pays.

Fateh.H.

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