C’est désormais à la justice de statuer sur l’implication de la France dans les crimes commis par l’entité sioniste contre les palestiniens depuis le début de l’agression en octobre 2023. On sait déjà que des jeunes français ont été mobilisés dans l’armée d’occupation, mais pour la première fois, les autorités françaises doivent répondre devant le Tribunal de Paris sur ce qui est un secret de Polichinelle pour le monde entier. Des organisations de défense des droits de l’homme ont officiellement déposé, hier, une plainte contre un soldat français impliqué dans la torture de citoyens palestiniens.
Il s’agit de Yoel. O, un soldat franco-israélien qui «a servi à Gaza dans le cadre de la campagne génocidaire menée par Israël contre les Palestinien.nes », indique la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). La FIDH à l’initiative de la plainte avec ses organisations membres palestiniennes et française Al-Haq, Al Mezan, Palestinian Centre for Human Rights (PCHR) et la LDH (Ligue des droits de l’Homme), auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris, fondent leur saisine sur «une vidéo en plusieurs séquences publiée sur les réseaux sociaux».
«On y identifie des détenus palestiniens vêtus de combinaisons blanches, les mains attachées et les yeux bandés, faisant l’objet d’injures en français. Au moins l’un des détenus présente des signes visibles de tortures. Yoel O. serait l’auteur de cette vidéo», affirment-elles. Le bilan de l’agression sioniste à Ghaza s’élève à 45.000 morts et de « de nombreux éléments permettent d’établir que des crimes internationaux ont été commis par plusieurs des quelque 4 000 citoyens français mobilisés dans l’armée israélienne », affirment les OGN qui dénoncent le fait qu’«à ce jour, aucune enquête judiciaire relative à ces crimes n’a été ouverte par les autorités françaises ».
Pour Raji Sourani, directeur général du PCHR, «un État qui se réclame de la démocratie et du respect du droit international doit immédiatement enquêter sur ses ressortissants impliqués dans la commission de crimes internationaux, tels que la torture, et leur demander des comptes ».
Estimant que « les autorités françaises ont l’obligation morale et juridique de traduire en justice les personnes impliquées », la France, a-t-il ajouté, «ne doit pas être un refuge pour les criminels ni autoriser
l’impunité». De son côté, la présidente de la Ligue des Droits de l’homme (LDH), a soutenu qu’il « est temps que la justice française se saisisse des crimes internationaux commis par des citoyens français combattant dans l’armée israélienne», appelant l’Etat à « prendre ses responsabilités ». « Il (l’Etat) ne peut tolérer que les exactions commises par ses ressortissants restent impunies », a jugé Nathalie Tehio .
Karim.L.