Ils affirment avoir déposé des recours en béton: Sahli et Neghza suspendus au verdict de la Cour constitutionnelle

Parmi les quatre candidats à la candidature pour l’élection présidentielle, ayant déposé des recours auprès de la Cour constitutionnelle, après le rejet de leurs dossiers par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Belkacem Sahli et Saïda Neghza semblent les plus déterminés à être «rétablis» dans leur «droit», comme ils ne cessent de le clamer depuis jeudi dernier.
Leurs espoirs sont désormais suspendus au verdict de la Cour constitutionnelle qui a, entre les mains, 7 jours à compter de la date de transferts des dossiers, pour rendre une décision définitive. Les deux candidats à la candidature, n’ont toutefois pas croisé les bras en attendant.
Lors de conférences de presses distinctes, Sahli et Neghza ont dénoncé «le scandale» dans lequel sont tombés l’ANIE et son président Mohamed Charfi. En cause : l’application de signature électronique des parrainages d’élus. Selon les deux plaignants qui affirment avoir dépassé largement les 600 parrainages exigés par la loi, il est «impossible qu’un élu puisse signer pour deux candidats», rappelant les déclarations de Charfi lui-même en visite dans la wilaya de Bejaia en mai dernier. La numérisation des opérations d’inscription, de parrainage et de candidatures «permet d’éliminer tous les aspects douteux, qui ont, jusque-là, dénaturé voire discrédité les scrutins électoraux», avait à l’époque assuré Charfi, soulignant que grâce à l’application, le numéro d’identité nationale d’un élus, voulant apporter sa signature à un candidat, ne peut en aucun cas être validé dans un document de parrainage numérisé, s’il a déjà été enregistré pour un autre candidat.
Pour Saïda Naghza, elle affirme avoir déposé, avec Procès verbal de l’ANIE, 780 parrainages, alors que l’ANIE situe le nombre à 665 (Jour de la conférence de Charfi), avec des « doublons » et d’autres « non conformes ». Ce qui ne convainc pas trop la candidate de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), en raison de la validation numérique d’un parrainage le jour même de sa signature. «L’ANIE se contredit dans ses déclarations de façon flagrante, mais j’ai confiance en la justice algérienne à travers la Cour constitutionnelle, pour me rétablir dans mes droits », a-t-elle déclaré.
Idem pour le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, candidat
d’une coalition de petites formations politiques qui affirme avoir déposé, PV de l’ANIE à l’appui, 649 parrainages d’élus. Mais cette dernière en a rejeté 96 « doublons ». Pour Sahli, la décision de l’ANIE « n’est pas suffisamment justifiée car l’application rend impossible l’existence de parrainages d’élus pour deux candidats ou plus ». «Désormais, nous avons confiance en les dispositions de la Constitution qui obligent la Cour constitutionnelle à garantir les droits de chacun», a lancé Belkacem Sahli. Pour rappel, sur les 16 dossiers déposés auprès de l’ANIE, seuls ceux de trois candidats ont été acceptés, en l’occurrence d’Abdelali Hassani Cherif (MSP), de Youcef Aouchiche (FFS) et du candidat libre Abdelmadjid Tebboune .
Malik.M.

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