Lors de l’ouverture du Salon « Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference » (NAPEC 2024) à Oran, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé avec force l’ambition de son pays de se positionner comme un acteur incontournable sur le marché émergent
de l’hydrogène. Selon lui, le développement de cette énergie d’avenir fait désormais partie des « objectifs premiers » du gouvernement algérien, qui entend en faire un vecteur stratégique dans le cadre de ses engagements climatiques et de sa transition énergétique.Face à un parterre d’investisseurs et de diplomates, M. Arkab a mis en avant les nombreux atouts dont dispose l’Algérie pour devenir un « leader territorial majeur » dans le domaine de l’hydrogène vert. Parmi ces avantages comparatifs figurent les importantes capacités du pays en matière d’énergie solaire, son vaste réseau de transport d’électricité, de gaz et d’unités de dessalement d’eau de mer, ainsi que la disponibilité de vastes étendues de terres et de minéraux rares nécessaires à la production d’hydrogène décarboné.
Dans la foulée, le ministre a annoncé la signature imminente de plusieurs protocoles d’accord majeurs en marge du Salon NAPEC. Ces accords, qui seront suivis d’études de faisabilité approfondies, concernent notamment le méga- projet de « SoutH2 Corridor », un ambitieux pipeline devant relier l’Algérie à l’Europe via la Tunisie, en direction de l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche. Un projet d’envergure porté par Sonatrach en partenariat avec plusieurs sociétés européennes, et visant à approvisionner le marché européen en hydrogène vert à hauteur de 4 millions de tonnes par an à moyen et long termes.Parallèlement, un mémorandum d’entente sera également signé entre Sonatrach et le géant énergétique espagnol Cepsa, afin d’étudier la faisabilité d’un projet de production d’hydrogène vert de 200 mégawatts en Algérie, avec à la clé la possibilité d’exporter cette énergie propre vers l’Espagne via les installations existantes.
Un événement de haute tenue qui sera l’occasion, selon le ministre, d’exposer les dernières avancées technologiques et économiques dans ce domaine d’avenir, tant au niveau national qu’international.
Á n’en pas douter, à travers ces multiples initiatives, l’Algérie affiche sa ferme détermination à se positionner dès à présent comme une plaque tournante incontournable de la production et de l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe .
M.M.