Amel Abdellatif, Directrice générale des impôts (DGI), a annoncé une augmentation notable de 5,5 % du recouvrement en matière de fiscalité ordinaire pour l’année 2024. « Le recouvrement est passé de 2 milliards 401 millions de DA à 2 milliards 534 millions de DA au 31 octobre 2024 », a-t-elle déclaré lors de son intervention dans l’émission L’invité du jour sur la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Cette progression, bien que significative, demeure insuffisante pour couvrir les besoins croissants des dépenses publiques.
Mme Abdellatif a précisé que cette hausse n’est pas uniquement attribuée à l’impôt sur le revenu global (IRG) mais également à une légère progression dans d’autres segments de la fiscalité ordinaire. Elle a cependant souligné la nécessité d’un effort collectif pour améliorer davantage les recettes fiscales, un enjeu central pour garantir la soutenabilité des finances publiques.
Avancées dans la numérisation des services fiscaux
Évoquant les progrès de la numérisation, un des axes prioritaires de l’administration fiscale, Mme Abdellatif s’est félicitée des résultats obtenus grâce aux plateformes dédiées aux déclarations et paiements en ligne, telles que Jibayatic et Moussahamatic. Elle a également mis en avant le succès de la plateforme Tabioucom, destinée au paiement en ligne des droits de timbre fiscal. Lancée le 8 août dernier, cette interface a permis, en seulement quatre mois, d’émettre 113 937 quittances, générant des recettes de 332,6 millions de dinars.Par ailleurs, l’administration poursuit le développement de neuf interfaces numériques visant à moderniser ses prestations. Quatre d’entre elles sont déjà opérationnelles, notamment celle connectant la DGI et le ministère de l’Intérieur, permettant une coordination efficace entre le numéro d’identification fiscale (NIF) et le numéro d’identification national (NIN). Le parachèvement de l’ensemble de ces interfaces est prévu pour le premier trimestre 2025.Ces avancées confirment l’engagement de la DGI à moderniser ses pratiques, à renforcer l’efficience des services fiscaux, et à mobiliser efficacement les ressources nécessaires au financement des politiques publiques du pays.
R.E.