La demande mondiale de gaz naturel a connu une hausse de 6,1 milliards de mètres cubes (m³) par rapport à la même période de l’année précédente, a indiqué le Forum international de l’énergie (IEF) dans son dernier rapport, mettant en avant les besoins énergétiques croissants dans diverses régions du monde, notamment l’hémisphère nord, à l’approche de l’hiver.
Au total, la consommation de la demande mondiale durant le mois de septembre avait atteint 150,2 milliards de mètres cubes, a précisé l’IEF Dans son rapport « Monthly Oil & Gas Data Review », publié sur son site électronique, et portant sur les données de 52 pays membres de ce forum qui regroupe les ministres de l’énergie de 72 pays, incluant les pays producteurs et consommateurs des hydrocarbures.
Selon ce document, la demande de gaz naturel de l’Union européenne (UE) et du Royaume-Uni a augmenté de 3,06 milliards m³ par rapport à août pour s’établir à 21,9 milliards m³ en septembre.
Aussi, les stocks totaux de gaz ont augmenté en septembre de 9,9 milliards de mètres cubes en glissement mensuel, atteignant de nouveaux sommets, à 251 milliards de m³, a fait savoir l’IEF.
L’étude attribue cette hausse à une augmentation des besoins énergétiques dans diverses régions du monde notamment l’hémisphère nord où les pays essaient de sécuriser des stocks de gaz naturel à l’approche de l’hiver.S’agissant de la production de gaz naturel, le même rapport a fait état d’une baisse de 8,5 milliards m3 enregistrée en septembre dernier, tandis qu’en glissement annuelle, elle a augmenté de 7,6 milliards m3. La croissance de la production annuelle a été tirée par la Russie, les Etats-Unis, le Nigéria, la Norvège, le Canada et l’Azerbaïdjan.
S’agissant de la demande mondiale en pétrole, la demande mondiale a accusé une chute de 3,52 millions de barils par jour (mb/j) en septembre par rapport à août dernier tandis qu’en glissement annuel, elle a enregistré une augmentation de 1,43 mb/j.
« La baisse d’un mois à l’autre a été provoquée par une faible demande saisonnière pour les principaux carburants raffinés après la fin de l’été et des saisons de conduite », a-t-on noté dans cette étude.
En ce qui concerne la production mondiale de pétrole brut, elle a connu également une baisse de 0,394 mb/j en septembre et a augmenté de 0,161 mb/j en glissement annuel, en raison de la hausse de la production du Venezuela (0,181 mb/j), du Canada (+0,123 mb/j) et des Etats-Unis (0,90 mb/j).
La production de brut de l’Arabie saoudite en septembre a légèrement diminué pour s’établir à près de 9 mb/j, le même niveau que septembre de l’année dernière. Quant aux stocks de brut, ils ont augmenté légèrement à l’échelle internationale de 5,37 millions de barils en septembre, s’établissant à 206 millions de barils en dessous de la moyenne quinquennale, est-il mentionné encore dans ce rapport conjoncturel. Dans ce contexte, le secrétaire général du Forum international de l’énergie (IEF), Joseph McMonigle, a appelé mardi à maintenir les investissements dans les hydrocarbures même pendant les politiques de transition énergétique menées par les différents pays, et ce, afin de ne pas pénaliser l’économie mondiale.
S’exprimant lors d’un évènement organisé à Madrid (Espagne), il a affirmé que « jusqu’à ce que nous puissions avoir 50% d’énergie propre, nous devons continuer à investir dans les hydrocarbures, car, en attendant, nous devons continuer à faire fonctionner l’économie ». « Je dirais aux politiques, aux PDG, aux entrepreneurs, aux hommes d’affaires… de ne pas assumer la transition énergétique à n’importe quel prix », a averti le secrétaire général du forum, dans des déclarations à la presse, assurant que « la réduction des investissements dans les hydrocarbures pourrait nuire même à la transition énergétique, car sans réduire la demande, cette forme d’énergie serait confrontée à des prix plus élevés et à une volatilité accrue par rapport aux hydrocarbures » .
R.E.