Une famine dans la bande de Ghaza « est quasiment inévitable, si rien ne change », a alerté une nouvelle fois l’ONU vendredi, les statistiques officielles faisant déjà état d’au moins 10 enfants morts de faim.
« Une fois qu’une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens », a insisté le porte-parole de l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Jens Laerke.
« Nous ne voulons pas en arriver à cette situation et nous avons besoin que les choses changent », a-t-il déclaré lors du briefing régulier de l’ONU vendredi à Genève.
Le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a indiqué que selon les statistiques officielles établies à Ghaza, une dizaine d’enfants ont été enregistrés officiellement comme étant décédés des suites de la malnutrition. Un chiffre certainement en-deçà de la réalité, a-t-il ajouté.
Ces décès sont les signes précurseurs « qui sont extrêmement préoccupants, car la sécurité alimentaire avant (l’agression sioniste) à Ghaza n’était pas si mauvaise », a souligné le porte-parole d’OCHA. « Les gens avaient de la nourriture, ils étaient capables de produire leur propre nourriture » et « la production de denrées alimentaires à Ghaza même est presque impossible », ajoute-t-il, soulignant qu’avant l’agression sioniste « la pêche était une source importante de nutrition, de revenus, de pouvoir mettre à manger sur la table, qui a complètement cessé ». « Les fondements mêmes de la subsistance quotidienne des gens sont détruits », dénonce-t-il. Evoquant le massacre commis par les forces d’occupation sionistes contre des Palestiniens qui attendaient de l’aide dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Ghaza, le porte-parole de l’OMS a souligné à quel point les gens devaient avoir faim.
« Ce qui est important, c’est que les gens ont tellement besoin de nourriture, d’eau douce, de tout approvisionnement, qu’ils risquent leur vie pour obtenir de la nourriture, des fournitures pour subvenir aux besoins de leurs enfants et pour subvenir à leurs propres besoins », a-t-il lancé, martelant: « C’est le vrai drame, la vraie catastrophe.
R.I