Ghaza : Mise en garde contre un scénario apocalyptique

250.000 Palestiniens contraints de quitter Khan Younès sont exposés à la famine et aux bombardements, au sud de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre dernier, alerte l’URNWA.
«Quelques semaines seulement après que les gens ont été forcés de retourner à Khan Younès dévastée, l’occupant sioniste a émis de nouveaux ordres d’évacuation pour la région», écrit mardi l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans un message publié sur la plateforme X repris par l’APS.

Le prétexte de l’armée d’occupation
«Une fois de plus, les familles sont confrontées à un déplacement forcé. Nous estimons que 250 000 personnes devront quitter la ville de Khan Younes, malgré l’absence d’endroits sûrs à Ghaza», déplore l’office onusien, selon la même source.
Hier, l’armée de l’occupant sioniste a demandé aux habitants de plusieurs zones à l’est de la ville d’évacuer immédiatement, prétextant qu’il s’agissait de zones de combat.

La moitié de l’aide envoyée au nord de la bande bloquée
La moitié de l’aide humanitaire envoyée au nord de la bande de Ghaza, le moins dernier, été bloquée par l’occupation sioniste, selon l’ONU.
Lors d’une conférence de presse, tenue hier au soir, le porte-parole des Nations unies, Stefan Dujarric ,a ajouté que les personnes déplacées à l’intérieur de la bande souffrent d’une pénurie importante de matériaux, d’abri, ou de fournitures vitales. «La distribution de l’aide humanitaire par le poste frontière de Karam Abu Salem était presque impossible en raison de problèmes de sécurité et de pénuries de carburant», a t il expliqué.
Absence d’ordre public et de sécurité
Selon l’ONU, alors que le point de passage de Rafah est toujours fermé, il est impossible d’acheminer de l’aide humanitaire pour la distribuer à Ghaza en raison de l’absence d’ordre public et de sécurité, ainsi que des hostilités en cours, des routes endommagées, des pénuries de carburant et de restrictions d’accès.
Pendant tout le mois de juin, les autorités de l’occupant sioniste ont autorisé moins de la moitié des 115 missions humanitaires prévues dans le nord de Ghaza.
Les ONG et l’ONU en difficultés
Plus d’un tiers d’entre elles ont été bloquées, près de 10% se sont vu refuser l’accès et environ 9% ont été annulées pour des raisons logistiques, opérationnelles ou de sécurité, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza, les ONG et les agences de l’ONU affirment avoir des difficultés à mener leurs activités, notamment en raison du siège imposé à la bande par les autorités sionistes.
Mise en garde contre un scénario apocalyptique
Des travailleurs humanitaires de l’Organisation des Nations unies décrivent comme apocalyptique la situation dans la ville de Ghaza, au nord de l’enclave, où plus de 84.000 personnes ont récemment quitté leurs foyers. La représentante de l’UNRWA, Louise Wateridge, a déclaré, hier, que cet exode coïncidait avec l’augmentation des bombardements sionistes à l’est de la ville, alors que plusieurs chars y ont également été signalés.
Les Palestiniens préoccupés par l’arrivée d’une famine
«La plupart des gens ont perdu leur maison, en tout ou en partie, et doivent fuir avec très peu d’affaires, essentiellement ce qu’ils peuvent avoir en main», a t elle expliqué dans des déclarations au portail d’information de l’ONU.
Mme Wateridge a cité des témoignages de Palestiniens préoccupés par l’arrivée d’une famine provoquée par le siège sioniste imposé contre eux en interdisant l’entrée de toute aide alimentaire. En conséquence, les personnes déplacées sont contraintes de se nourrir de feuilles d’arbres ou de farine pour survivre .
R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *