Une opération terrestre Principal acteur de l’éducation dans la bande de Ghaza, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) s’est alarmé, mercredi, de l’ampleur des dégâts infligés aux écoles dans cette enclave palestinienne, affirmant que « près de 86% des écoles ont subi des dommages plus ou moins importants ».
« Au moins 72% des écoles de Ghaza auront besoin d’une reconstruction complète ou de travaux de réhabilitation importants pour être à nouveau fonctionnelles », a précisé l’agence sur le site d’informations de l’ONU, faisant remarquer que « au moins 30% de toutes les écoles endommagées ou directement touchées étaient des écoles de l’UNRWA ».
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a dénoncé, dans ce contexte, l’utilisation par les forces sionistes, d’écoles à des fins militaires, pratique qui viole le droit international. « Depuis le début de l’escalade, les agences humanitaires ont reçu plusieurs rapports, photos et vidéos montrant que +les écoles sont utilisées à des fins militaires par les forces » d’occupation sionistes, notamment pour « la détention, l’interrogatoire et comme bases militaires », a déploré l’UNRWA.
« En écho à ces informations, l’UNRWA rappelle que tous ces enfants palestiniens sont privés d’école », a-t-elle ajouté, précisant qu’ « au moins 300.000 enfants étudiaient dans les écoles de l’UNRWA à Gaza ». A présent, les écoles sont soit utilisées comme abris d’urgence, soit évaluées par l’ONU comme des sites pouvant contenir des munitions non explosées.
« L’éducation a été remplacée par la peur et la perte. La perte de la vie, de la maison et de la stabilité. Il n’y a pas d’enfance à Gaza », a regretté sur la plateforme X, Louise Wateridge, chargée de communication à l’UNRWA. S’agissant de la situation en Cisjordanie, le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a publié de nouvelles données concernant la « poursuite sans relâche » des démolitions de propriétés palestiniennes par les autorités d’occupation et des déplacements de population.
Les dernières données de l’OCHA indiquent qu’au 22 avril, plus de 380 structures ont été démolies dans les gouvernorats de Cisjordanie, déracinant 650 personnes. « Si les destructions se poursuivent à ce rythme, d’ici la fin de l’année, un nombre record de 1.500 propriétés risquent d’être rasées, soit le nombre le plus élevé depuis que l’OCHA a commencé à compiler des données en 2009 », relève cet organisme onusien. Les données de l’OCHA montrent que le gouvernorat d’Al Qods a connu le plus grand nombre de dégâts, avec 80 bâtiments démolis et 115 personnes déplacées.
R.I
