Les sévères restrictions imposées par l’entité sioniste à l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza et l’utilisation de la faim comme arme « pourraient constituer un crime de guerre », a affirmé l’ONU mardi.
L’ampleur des restrictions imposées par l’entité sioniste à l’entrée de l’aide à Ghaza, ainsi que la manière dont elle continue de mener ses agression, « peuvent équivaloir à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre », a déclaré Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l’homme lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.
Le Haut-Commissaire des droits de l’homme Volker Türk désigne clairement l’entité sioniste comme responsable de la situation alimentaire dans la bande de Ghaza, et particulièrement dans le nord du pays.
« La situation de faim et de famine est le résultat des restrictions étendues imposées (par l’entité sioniste) à l’entrée et à la distribution de l’aide humanitaire et des biens commerciaux, du déplacement de la majeure partie de la population, ainsi que de la destruction d’infrastructures civiles cruciales », souligne M. Türk dans un communiqué lu par le porte-parole.
Un habitant sur deux dans la bande de Ghaza connaît une situation alimentaire catastrophique, en particulier dans le nord où la famine sévira d’ici le mois de mai en l’absence de mesures « urgentes », ont prévenu lundi les agences spécialisées de l’ONU.
L’entité sioniste « en tant que puissance occupante, a l’obligation d’assurer la fourniture de nourriture et de soins médicaux à la population en fonction de ses besoins et de faciliter le travail des organisations humanitaires pour fournir cette assistance », souligne encore le Haut-Commissaire.
Plus de 1,1 million de Ghazaouis sont confrontés à « une situation de faim catastrophique », proche de la famine, « le nombre le plus élevé jamais enregistré » par l’ONU, qui se base sur le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié lundi.