Un demi-million de personnes sont en danger dans les zones touchées par les inondations dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes barbares depuis plus d’un an, a alerté lundi l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), relevant que la baisse des températures aura un impact sur des milliers de personnes souffrant déjà de malnutrition. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’UNRWA a averti que les premières pluies de la saison hivernale signifiaient encore plus de souffrances dans l’enclave palestinienne. Cette alerte de l’UNRWA intervient alors que plusieurs organisations d’aide craignent une aggravation de la situation humanitaire, avec le temps froid et pluvieux, surtout pour ces milliers de déplacés internes vivant sous des tentes de fortune, non loin des côtes. « La situation ne fera qu’empirer avec chaque goutte de pluie, chaque bombe, chaque frappe », a insisté l’Agence onusienne.
Cette mise en garde de l’UNRWA sur une détérioration de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne survient alors que le siège du nord de Ghaza par les forces de l’occupation sioniste se poursuivait, au même titre que les opérations militaires et les bombardements en cours depuis près de 50 jours consécutifs.
Les Palestiniens « sont pris au piège dans un cycle de mort », a déploré la porte-parole de l’UNRWA, Louise Wateridge, notant que les Palestiniens « sont contraints de fuir une zone pour être tuées dans la zone suivante ». D’une manière générale, les familles qui ont fui Jabalia pendant le siège, ont toutes décrit la même expérience « horrible », a-t-elle ajouté, citant l’expérience de certains palestiniens filmés sur leurs téléphones, « à travers des rues parsemées de corps d’enfants », alors que toutes les tentatives de l’ONU pour aider les habitants du nord de l’enclave ont été refusées ou entravées par les forces sionistes, et 23 abris de l’UNRWA touchés à Ghaza.
De son côté, l’Agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA) s’est préoccupée du sort des femmes et jeunes filles déplacées du nord de Ghaza. D’autant que dans certains sites de déplacement, jusqu’à 70 % des personnes hébergées sont des enfants et des femmes, dont on estime que plus de 2.000 sont enceintes. Cette situation est aggravée par le manque d’installations sanitaires, d’eau potable et par la diminution constante des réserves alimentaires, alors que les taux de malnutrition étaient en train de grimper en flèche, avec plus de 550.000 femmes souffrant de faim aiguë et plus de 15.000 autres enceintes au bord de la famine .
R.I.