Face à l’incertitude géopolitique mondiale, de nombreux pays, dont l’Algérie, concentrent leurs efforts sur le renforcement de leurs économies en stimulant leur croissance nationale. Le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé cette ambition en affirmant: « Nous deviendrons une nation émergente forte grâce à l’effort de nos enfants, femmes et hommes qui travaillent jour et nuit pour bâtir la nouvelle Algérie. »
Pourtant, cette ambition pourrait être menacée par une instabilité grandissante aux frontières du pays. Selon Gamal Abina, expert en politique internationale, « le danger est réel » compte tenu des conflits qui surgissent aux frontières de l’Algérie.
« En raison de ses positions en tant que nation post-coloniale prônant des principes tiers-mondistes et priorisant le droit international sur la force brute, l’Algérie est un pays qui dérange », précise Abina. Cette notion de perturbation est alimentée par des alliances qui se dessinent, en particulier celle entre le Makhzen (l’administration marocaine) et l’entité sioniste. Abina a abordé cette alliance lors de son intervention à l’émission L’invité de la rédaction sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne. Il a notamment fait référence à un accord de coopération en matière de sécurité signé en novembre 2021, un an après les accords d’Abraham à Rabat. Abina dénonce le comportement du gouvernement marocain, qu’il accuse d’ignorer l’opinion publique et de servir des intérêts étrangers en maintenant une alliance avec une entité ouvertement raciste. Ces actions ajoutent un niveau d’incertitude supplémentaire à une situation géopolitique déjà complexe, impactant ainsi l’objectif de l’Algérie de devenir une nation émergente forte Malik.M.